La veille de la Journée mondiale du climat, lors de l’ouverture du sommet Union Européenne-Afrique de Lisbonne, des activistes de Greenpeace Suisse sont passés outre le périmètre de sécurité pour accrocher une grande banderole sur la tour Vasco de Gama qui surplombe le lieu de la conférence: «Sauvez le climat! Sauvez les forêts africaines!»


Il est encore possible de limiter les impacts les plus graves des changements climatiques. ©Greenpeace

Par cette action spectaculaire, Greenpeace
demande aux nombreux Chefs d’état présents des engagements forts et
immédiats quant à la protection des forêts. La déforestation et la
dégradation des forêts tropicales sont à l’origine de 20% du total
des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde, plus que
l’ensemble du secteur des transports. Afin de limiter les effets
des changements climatiques, Greenpeace appelle à l’arrêt complet
de la déforestation d’ici 10 ans.

Les changements climatiques constituent une menace directe pour
les écosystèmes africains: le rythme des sécheresses et des
inondations s’accroît. Or, les forêts tropicales intactes jouent un
rôle fondamental de régulation de la pluviométrie du continent.
Très vastes stocks de carbone, elles servent aussi de barrière
contre le réchauffement de la planète.

«Nous voulons que les Chefs d’état ici présents s’engagent
formellement à mettre un terme à la déforestation en Afrique,
déclare Stephan Van Praet, coordinateur de la campagne de
Greenpeace International. La seconde phase du protocole de Kyoto
commence dans 5 ans. Or, il faut agir dès maintenant pour protéger
les forêts africaines et interdire l’exploitation destructive et 
illégale du bois!»

Greenpeace demande également aux Chefs d’état présents d’envoyer
un message fort à leurs délégations présentes en ce moment à Bali
lors des négociations sur les changements climatiques menées sous
l’égide de l’ONU.  La réduction des émissions de GES issues de la
déforestation doit faire partie du mandat de Bali statuant sur la
seconde phase du Protocole de Kyoto.

«Les leaders européens et africains doivent s’engager à ce que
la réduction des émissions issues de la déforestation soit incluse
dans la seconde phase du protocole de Kyoto actuellement en
discussion, ajoute Stephan Van Praet. Les pays riches de leur
couvert forestier, comme ceux d’Afrique centrale, doivent
bénéficier d’un mécanisme financier de compensation carbone
rémunérant la protection de la forêt et bénéficiant aux communautés
locales.»

Cette semaine, à Bali, Greenpeace a proposé un mécanisme de
réduction des émissions issues de la déforestation des forêts
tropicales (TDERM) combinant des initiatives issues du marché et
des fonds publics, et qui rémunérerait de façon efficace les
actions visant à limiter la déforestation dans les pays en
développement.

En tant qu’émetteur très important de GES et place centrale du
commerce de bois tropical, l’Union Européenne et ses états membres
ont la responsabilité de lutter contre le réchauffement climatique
et la destruction des forêts. L’Europe doit aider l’Afrique à
mettre en place en place un plan d’action pour stopper la
dégradation et la destruction des forêts. La mise en place d’un
législation contraignante pour lutter contre l’importation et la
vente de bois illégal en Europe doit être une première étape.

Pour Greenpeace, il est encore possible de limiter les impacts
les plus graves des changements climatiques. Cela implique une
vraie révolution de la façon dont nous utilisons et produisons
l’énergie et un engagement drastique et contraignant pour arrêter
la déforestation d’ici 10 ans.  Ainsi le réchauffement de la
planète pourra être limité à moins de 2°C.

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Clément Tolusso

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