Après dix jours de recherche dans l’Océan Antarctique, le navire de Greenpeace, l’Esperanza, confronte depuis vendredi une flotte japonaise de chasse à la baleine dans les eaux du sanctuaire de baleines de l’Océan Antarctique. Dès l’arrivée de l’Esperanza, la flotte japonaise a tenté de prendre la poudre d’escampette, mais le navire de Greenpeace s’est aussitôt mis à ses trousses et une course-poursuite à grande vitesse a suivi.


La flotte baleinière japonaise s’est fait attribuer une quote-part de 935 petit rorquals et 50 rorquals communs en voie de disparition. En décembre 2007, après plusieurs mois de pressions sur la scène internationale, le Japon a décidé d’abandonner sa quote-part pour 50 baleines à bosses menacées. ©Greenpeace (archives)

Tandis que la flotte japonaise fuit, les
baleiniers sont dans l’impossibilité de pratiquer toute chasse à la
baleine. Si ceux-ci s’avisent de chasser les baleines, l’équipage
de l’Esperanza, composée d’activistes venant du monde entier, est
prête à agir de façon non-violente et directe pour empêcher le
massacre – cautionné par le gouvernement japonais – de près de
1’000 baleines, y compris de 50 rorquals communs menacés
d’extinction.

Dans un message radio transmis en anglais et en
japonais, le responsable de la campagne Baleines de Greenpeace
Japon, Sakyo Noda, a fait savoir à la flotte de chasse à la baleine
que «le navire de Greenpeace est présent en mer australe pour
condamner cette chasse, qui vise aussi des espèces menacées, et
pour demander à vos navires de quitter immédiatement ce sanctuaire
baleinier de l’Océan austral et de retourner immédiatement à quai.
Votre soi-disant expédition scientifique est une fraude. Elle a été
jugée inutile par la Commission baleinière internationale. Les
recherches scientifiques sur les baleines n’exigent pas qu’elles
soient massacrées».

Au moment où la flotte japonaise a quitté le
port de Shimonoseki, en novembre dernier, le gouvernement du Japon
a confirmé que l’unique but de son soi-disant programme
scientifique est de provoquer un retour à la pêche à la baleine
commerciale.

«Les Japonais n’appuient pas du tout la chasse
à la baleine qui est pratiquée en leur nom et avec leurs taxes»,
affirme Junichi Sato, coordonnateur de la campagne Baleines de
Greenpeace Japon. «Le temps est venu pour le premier ministre
Fukuda de mettre fin au scandale de la chasse à la baleine et de
rappeler sa flotte au Japon».

Cette confrontation marque la neuvième
expédition de Greenpeace dans l’Océan Antarctique pour défendre les
baleines et la seconde en douze mois. En février 2007, l’Esperanza
a porté assistance et a escorté le Nisshin Maru à l’extérieur de
cette zone après qu’un incendie qui a ravagé le navire au point de
le rendre inopérant. Un membre d’équipage du Nisshin Maru a perdu
la vie dans cet incendie.