A l’occasion du 22ème « anniversaire » de la catastrophe de Tchernobyl, de nombreux groupes locaux de Greenpeace se joindront aux nombreuses initiatives organisées dans le cadre du «Chernobyl Day».


Il y a vingt ans, le 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale de Tchernobyl explosait, provoquant l’une des pires catastrophes nucléaires de l’histoire.

Cette journée est l’occasion de rappeler le
scandale qui perdure sur la minimisation des conséquences de cette
catastrophe nucléaire. En 2006, Greenpeace a publié un rapport
inédit réalisé par 60 scientifiques du Bélarus, d’Ukraine et de
Russie, qui démontre que l’impact sanitaire de la catastrophe de
Tchernobyl est largement sous-estimé par l’Agence Internationale de
l’Energie Atomique (AIEA). Ce rapport conclut que 200’000 décès dus
à la catastrophe ont déjà été constatés ces quinze dernières années
en Russie, au Bélarus et en Ukraine. Il indique en outre, qu’à
l’avenir plus de 250’000 cancers, dont près de 100’000 mortels,
découleront de la catastrophe.

Ces chiffres prouvent que le bilan mis en avant
par l’AIEA, qui table sur 4’000 décès, représente une minimisation
grossière de l’étendue des souffrances provoquées par Tchernobyl.
«22 ans après la catastrophe, le mensonge nucléaire perdure à
l’international comme en France. La volonté de l’industrie
nucléaire de cacher ses impacts a pour but de servir ses desseins
de renaissance» déclare Frédéric Marillier, chargé de campagne
nucléaire à Greenpeace. «Il est temps de tourner la page du
nucléaire et de construire une autre politique énergétique, axée
sur la sobriété, l’efficacité et les énergies renouvelables.»

Cette opacité autour des conséquences de la pire catastrophe
nucléaire de l’humanité est aussi une conséquence directe de la
signature le 28 mai 1959 de l’Accord OMS (Accord Organisation
Mondiale de la Santé) – AIEA (Agence Internationale Energie
Atomique) qui soumet l’OMS à l’AIEA en ce qui concerne les risques
liés à la radioactivité artificielle. A la veille du 22ème
anniversaire de l’accident de Tchernobyl, de nombreux
professionnels de la santé réclament que l’OMS recouvre son
indépendance, conformément à sa constitution, y compris dans le
domaine des rayonnements ionisants. Ils lancent ainsi une pétition
qui réclame que la révision de l’accord OMS-AIEA soit mis à l’ordre
du jour de la prochaine Assemblée Mondiale de la Santé.

Conséquences sur la santé humaine de la
catastrophe de Tchernobyl (PDF)

20 ans Tchernobyl (PDF)

l’Appel des
professionnels de la santé pour l’indépendance de l’OMS