Greenpeace salue l’appel d’Unilever pour un moratoire immédiat sur la destruction des forêts indonésiennes. L’ONG invite les autres multinationales qui utilisent de l’huile de palme dans leurs produits, telles Nestlé et Procter & Gamble, à se joindre à cet appel.


Culture intensive de palmier à huile en Indonésie. ©Greenpeace

Depuis le 21 avril, Greenpeace mène une
campagne pour faire pression sur Unilever dont les produits Dove
contiennent de l’huile de palme issue de la destruction des forêts
indonésiennes. Suite à cette campagne, Patrick Cescau, PDG
d’Unilever, a annoncé hier qu’il soutenait la demande de Greenpeace
de cesser de contribuer à la destruction des forêts anciennes et
des tourbières en Indonésie. Il s’est également engagé à n’utiliser
dans ses produits que de l’huile de palme durable d’ici 2015.

«L’engagement d’Univeler de tracer l’huile de palme durable
n’aura de sens que si ses fournisseurs cessent de détruire les
forêts indonésiennes. C’est pourquoi le moratoire sur de nouvelles
plantations de palmiers à huile est tellement important. Tous les
jours, Unilever achète de l’huile de palme à ses fournisseurs alors
que les orangs-outans vivant dans les forêts indonésiennes sont
menacés d’extinction et que les changements climatiques dus à la
déforestation se poursuivent», poursuit Jérôme Frignet.

Cette réaction d’Unilever fait suite à une campagne de
Greenpeace mettant en lumière la responsabilité des fournisseurs de
la multinationale dans la destruction des forêts anciennes, des
tourbières et des habitats des orangs-outans en Indonésie. La
destruction des tourbières dans ce pays d’Asie du Sud-Est contribue
à pas moins de 4% des émissions de gaz à effet de serre dans le
monde.

Greenpeace demande aux autres multinationales utilisatrices
d’huile de palme et aux membres du RSPO (Round Table On Sustainable
Palm Oil) de s’engager aux côtés d’Unilever à soutenir un moratoire
sur la destruction des forêts indonésiennes. L’ONG demande
également aux fournisseurs de ces multinationales de cesser
immédiatement de contribuer à la déforestation dans ce pays.

«Greenpeace ne cessera sa campagne contre la destruction des
forêts anciennes que lorsque sera mis un terme définitif et complet
à la déforestation en Indonésie mais aussi en Papouasie-Nouvelle
Guinée, nouvel eldorado de l’industrie de l’huile de palme», ajoute
Jérôme Frignet.

Lundi 21 avril, des militants Greenpeace déguisés en
orangs-outans s’étaient introduits dans les bureaux et les usines
d’Unilever de plusieurs villes européennes pour dénoncer le rôle de
la multinationale dans la déforestation en Indonésie. Le groupe
Unilever est l’un des plus gros utilisateurs d’huile de palme à
l’échelle internationale. A lui seul, il consomme pas moins de 3%
de la production mondiale d’huile de palme. Les produits
cosmétiques Dove, une des marques phares d’Unilever, contiennent de
l’huile de palme issue de la déforestation en Indonésie.

Décharger le rapport
« Burning up Borneo » (PDF) en anglais