Une nouvelle fuite radioactive sur un site nucléaire d’Areva, à l’usine FBFC de Romans-sur-Isère, dans le département français de la Drôme, a été détectée hier. Une rupture de canalisation, qui daterait de plusieurs années, en est à l’origine. Pour Greenpeace, une semaine après Tricastin, ce nouvel accident illustre de nouveau le danger et les graves problèmes de pollution que pose l’industrie nucléaire dans son ensemble, des centrales nucléaires aux sites de traitement et de gestion des matières et déchets radioactifs. Derrière ces incidents à répétition se dessine la faillite de toute une filière dangereuse, coûteuse et inutile.


Le nucléaire est une énergie polluante, dangereuse et mal maîtrisée. ©Greenpeace (Archives)

«A l’heure où l’on nous présente le nucléaire
comme la planche de salut pour l’indépendance énergétique et le
climat, et quelques jours à peine après l’annonce du de la
construction d’un nouvel EPR, les accidents de Tricastin et de
Romans-sur-Isère viennent une rappeler une réalité toute simple: le
nucléaire est une énergie polluante, dangereuse et mal maîtrisée.»
déclare Frédéric Marillier, chargé de campagne Nucléaire et énergie
à Greenpeace.

Depuis des années, Greenpeace dénonce et
documente ces pollutions, qu’elles soient accidentelles ou liées à
un fonctionnement normal. L’usine de retraitement de La Hague, dans
le département de la Manche, est par exemple autorisée à rejeter en
moyenne, chaque jour, plus de 11’000 fois ce qui a fui à Tricastin.
La nappe phréatique située sous le centre de stockage de la Manche
est donc affectée par une pollution permanente. Les mesures
effectuées par Greenpeace en 2006 montrent une concentration de
18’000 becquerels/litre, soit 180 fois la norme sanitaire
européenne.

Greenpeace prend acte des déclarations du
Ministre d’Etat français Jean-Louis Borloo visant à évaluer les
impacts de l’industrie nucléaire, mais regrette vivement que cette
préoccupation soit si tardive et opportuniste. «Messieurs Borloo et
Sarkozy aurait du penser à ce problème avant d’annoncer la
construction d’un deuxième EPR, poursuit Frédéric Marillier. Il est
inconcevable de relancer le nucléaire alors que l’on se rend compte
aujourd’hui qu’on ne maîtrise pas cette technologie et qu’on
redécouvre qu’elle pollue.»

Site de l’alliance «Non
au nucléaire»