Le gouverneur de Riau à Sumatra s’est prononcé en faveur de l’introduction d’un moratoire sur la déforestation. Greenpeace est particulièrement heureuse de cette étape importante. Riau est l’une des régions d’Indonésie où des plantations d’huile de palme sont aménagées à un rythme élevé.


L’Indonésie détient le record mondial des émissions de gaz à effet de serre causées par la déforestation. Ici, une plantation de palmiers à huile dans la province de Riau (Sumatra/Indonésie) ©Greenpeace/Budhi

Dans la province, une déforestation a lieu à
grande échelle pour des plantations d’huile de palme, libérant
d’importantes quantités de gaz à effet de serre. C’est surtout la
déforestation de tourbières riches en carbone, brûlées pour
l’aménagement de plantations d’huile de palme, qui contribue
considérablement au changement climatique. De ce fait, l’Indonésie
est le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au
monde.

Lors du sommet du G8 en juillet, le président indonésien Susilo
Bambang Yudhoyono avait déjà fait part de son intention de réduire
de moitié en 2009 les émissions de gaz à effet de serre liées à la
déforestation. Pour ce faire, la collaboration des autorités
locales est indispensable. Auparavant, les gouverneurs de l’Aceh et
de Papua avaient déjà plaidé en faveur d’un arrêt de la
déforestation et contre l’extension des plantations d’huile de
palme. Les étapes entreprises par les provinces de Sumatra, Aceh et
Papua revêtent une importance cruciale pour arriver à un moratoire
pour l’ensemble de l’Indonésie.

Après des actions et des études de Greenpeace, Unilever, l’un
des principaux utilisateurs d’huile de palme au monde, a décidé en
mai dernier d’adhérer à ce moratoire. En novembre, l’industrie de
l’huile de palme se prononcera sur le moratoire lors de la
conférence de la Round Table on Sustainable Palm Oil (RSPO) à Bali.
Greenpeace appelle l’industrie de l’huile de palme et le
gouvernement indonésien à mettre un terme à la déforestation à
travers l’ensemble de l’Indonésie.

Comment les
industriels de l’agroalimentaire réchauffent le climat
(PDF)