Les ministres de l’Environnement de l’UE ont rejeté la proposition de la Commission européenne qui visait à forcer les Etats membres d’accepter les cultures d’OGM sur leurs territoires. La Hongrie peut maintenir son moratoire sur le maïs transgénique MON810 de Monsanto et l’Autriche ceux sur le MON810 et le T25 de Bayer.


La protection de l’environnement et la santé des consommateurs doivent toujours primer sur les intérêts économiques d’une poignée de compagnies agrochimiques. ©Greenpeace

«C’est une victoire pour l’environnement, les
agriculteurs et les consommateurs, déclare Rachel Dujardin, chargée
de campagne OGM chez Greenpeace France. Les ministres doivent
maintenant infliger le même désaveu à la commission lors d’un
prochain vote sur les moratoires français et grec qui devrait avoir
lieu à la fin du mois de mars.»

Les gouvernements des Etats membres de l’UE ont
pour la quatrième fois rejeté une proposition de la Commission qui
visait à lever des moratoires nationaux sur des plantes OGM. Seuls
quatre pays ont voté pour la proposition de la Commission.

«La Commission européenne et son président, M.
Barosso, seront-t-ils un jour capables de comprendre le refus des
Etats membres de cultiver ces semences mal évaluées? Ces
innombrables et répétées tentatives de passage en force sont
inacceptables!» s’indigne Rachel Dujardin.

Les autorités autrichienne et hongroise ont
récemment apporté de nouvelles preuves scientifiques qui justifient
leurs moratoires nationaux et prouvent que le MON810 – le seul OGM
actuellement cultivé en UE – a très vraisemblablement des effets
négatifs sur l’environnement.