(Bruxelles/Belgique) A Bruxelles ce matin, 340 militants Greenpeace, venus de tous les coins d’Europe ont bloqués les portes du bâtiment européen où les ministres des finances devaient discuter des fonds à réunir pour aider les pays en voie de développement à faire face aux changements climatiques.


L’Europe consacre des centaines de milliards d’euros publics au sauvetage des banques, mais ils n’avancent pas un centime lorsqu’il s’agit de soutenir financièrement notre réponse à la crise climatique. ©Greenpeace/DeMildt

Les militants ont cerné le bâtiment et ont
empêcher les ministres de sortir tant qu’ils ne s’étaient pas
mouillés pour le climat et n’avaient pas trouvé de solutions pour
éviter la faillite à l’ensemble de la planète. «Les ministres
européens des Finances consacrent des milliards d’euros d’argent
public pour le sauvetage des banques et de leurs dirigeants mais
sont incapables d’allouer un centime d’euros lorsqu’il s’agit de
répondre à la crise climatique», commente Karine Gavand, chargée de
campagne climat pour Greenpeace France.

Pour réduire les émissions de gaz à effet de
serre et faire face aux impacts d’ores et déjà inévitables des
changements climatiques, les pays développés doivent mettre sur la
table au moins 110 milliards d’euros par an d’ici à 2020. Cette
somme doit permettre d’aider ces pays à mettre en place un modèle
énergétique sobre en carbone, à stopper la déforestation et ses
émissions de CO2 et à s’adapter aux conséquences déjà désastreuses
des changements climatiques.

La contribution des Etats membres de l’UE au
plan de sauvetage du climat se fonde sur le niveau de ressource
(PIB par habitant) des pays et la responsabilité historique en
matière de d’émission de gaz à effet de serre – les émissions
actuelles par habitant et les émissions depuis 1990. Suivant ce
principe, la contribution de l’Union européenne devrait s’élever à
35 milliards d’euros par an.

«Nos dirigeants n’ont pas réagi aux signes
avant-coureurs de la crise financière et nous en payons tous le
prix. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de commettre la même
erreur avec la crise climatique. Il faut investir massivement et
sans attendre pour éviter l’emballement des changements
climatiques», commente Karine Gavand. Pour réunir les sommes
nécessaires, Greenpeace soutient l’idée d’un mécanisme qui fixe un
prix aux émissions de gaz à effet de serre et impose aux pays
riches de payer en fonction de leur empreinte écologique.

Les décisions prises aujourd’hui à Bruxelles
doivent donner une première idée de la position de l’Union
Européenne défendue lors du Sommet des Nations Unies, en décembre
2009 à Copenhague. Les chefs d’état se retrouveront à Bruxelles les
19 et 20 mars pour décider de la contribution financière de l’Union
Européenne afin de permettre aux pays en voie de développement de
faire face aux changements climatiques. «C’est aujourd’hui à
Bruxelles que commencent réellement les négociations qui doivent se
terminer à Copenhague en décembre et donner une suite au protocole
de Kyoto, déclare Karine Gavand. En effet, les pays émergents,
comme la Chine et l’Inde, n’attendent qu’un signal fort des pays
industrialisés. C’est ce signal que les chefs d’Etat qui se
réunissent les 19 et 20 mars doivent lancer en fixant une
contribution ambitieuse de l’Europe», conclut-elle.

Plus d’infos sur le site de
Greenpeace Belgique

Dernières nouvelles

L’action est terminée et tous les militants ont été arrêtés. Le
directeur des campagnes, l’attachée de presse et le coordinateur
des bénévoles du bureau belge de Greenpeace ont également été
arrêtés. Les militants sont parvenus à bloquer l’entrée du bâtiment
pendant deux heures.

Les ministres européens des finances sont réunis aujourd’hui à
Bruxelles pour discuter du soutien à fournir par les pays
industrialisés aux nations en développement pour leur permettre de
faire face aux changements climatiques. Les décisions prises
aujourd’hui influenceront directement la position de l’Union
européenne lors du Sommet des Nations unies, en décembre 2009 à
Copenhague.

Les ministres européens des finances consacrent des centaines de
milliards d’euros publics au sauvetage des banques et de leurs
dirigeants mais ils n’avancent toujours pas un centime d’euro
lorsqu’il s’agit de soutenir financièrement notre réponse à la
crise climatique. Si la planète était une banque, il y a longtemps
qu’on l’aurait sauvée de la faillite.