Ce matin, Greenpeace a protesté devant les ambassades du Japon à Berne, en Australie, aux USA, en Argentine, en France et en Allemagne pour dénoncer la censure du gouvernement à propos du trafic de viande de baleine mis à jour par Greenpeace en 2008. Au Japon, Greenpeace appelle aujourd’hui solennellement l’Agence japonaise des pêches à dévoiler la réalité du commerce de viande de baleines.


Markus Allemann, codirecteur de Greenpeace Suisse et Bruno Heinzer, responsable de la campagne Océans de Greenpeace Suisse, protestent devant l’ambassade du Japon en Suisse. ©Greenpeace/Jangle

En mai 2008 Greenpeace révélait un véritable
trafic de viande de baleine après une enquête de plusieurs mois.
Junichi Sato et Toru Suzuki, deux collaborateurs de Greenpeace
Japon, sont accusés d’avoir volé un carton contenant 23,5 kilos de
viande de baleine débarqué du Nisshin Maru, le navire-amiral de la
flotte japonaise, de retour de la chasse à la baleine dans
l’Antarctique. Ce carton avait été remis par Greenpeace aux
autorités japonaises pour constituer une preuve de l’existence d’un
trafic organisé de viande de baleine en provenance du Nisshin Maru.
En dépit du moratoire international sur la chasse à la baleine, le
gouvernement japonais continue de chasser dans le sanctuaire
antarctique à des fins soi-disant scientifiques.

 «Les Japonais sont plus que jamais en droit de savoir lorsque
leur gouvernement se rend complice d’une faute grave. En révélant
le détournement de la viande de baleine par la flottille japonaise,
les deux militants ont agi dans le respect des principes
fondamentaux des droits de l’homme et dans l’intérêt des citoyens
japonais!» affirme François Chartier, chargé de campagne Océans
pour Greenpeace France.

Au Japon, Greenpeace appelle aujourd’hui l’Agence japonaise des
pêches (FAJ) à communiquer les vrais registres de ventes de viande
de baleine. Ces documents sont censés détailler ces ventes ainsi
que les termes du contrat entre la FAJ et l’ICR (Institut de
recherche des cétacés). Des documents ont été remis le 19 janvier
dernier, mais ils étaient falsifiés et n’avaient aucune valeur
légale. «Ces documents, volontairement falsifiés, rendent compte du
niveau de secret qui entoure le programme gouvernemental de
recherche baleinière pseudo scientifique » affirme Jun Hoshikawa,
directeur exécutif de Greenpeace Japon, «ils symbolisent le manque
de volonté criant de la part de la FAJ à respecter ses engagements
en termes de transparence et de responsabilité!»

Malgré l’actuelle crise économique – la plus grave du siècle au
Japon – la FAJ continue de subventionner l’ICR et son soi-disant
programme de recherche scientifique dans l’océan Austral à hauteur
de 500 millions de yen (5 millions d’euros) par an. Les
contribuables japonais financent ainsi à leur insu une activité
non-rentable et dont les dirigeants se refusent à communiquer la
façon dont cet argent est dépensé. La validité scientifique n’a
jamais été reconnue au niveau international. Seuls les industriels
de la chasse baleinière ainsi qu’une poignée de bureaucrates
soutiennent encore ce programme.

Article: «Arrêtez-moi
aussi!»

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