Il y a trois ans, le gouvernement s’est engagé à protéger un tiers de la forêt du Grand Ours, une forêt unique au monde située en Colombie-Britannique, et à poser les bases d’une économie régionale basée sur la conservation. Cette promesse a été tenue.


La forêt du Grand Ours, en Colombie-Britannique, a été l’objet de controverses, de protestations de groupes environnementaux et de beaucoup d’attention médiatique à l’échelle internationale depuis 1995. ©Greenpeace/Mauthe

L’annonce faite aujourd’hui est accueillie très favorablement par Greenpeace, ForestEthics et la Sierra Club of British Columbia, les trois principaux organismes environnementaux qui ont collaboré avec le gouvernement de la Colombie-Britannique, les Premières Nations et les chefs de file du secteur pour que l’engagement soit respecté. Aujourd’hui, des gains économiques et écologiques d’une très grande importance pour la région et pour la santé à long terme de la forêt et des communautés qui l’habitent ont été dévoilés.

«Une vision née d’un besoin économique et environnemental devient réalité sur la côte ouest-canadienne», affirme Stephanie Goodwin, de Greenpeace. «Il s’agit d’un modèle de conservation dont les autres pays pourront s’inspirer, un modèle qui montre comment la protection de valeurs écologiques et du bien-être humain peuvent évoluer sans se nuire mutuellement.»

Maintenant que la promesse devient une réalité:

  • 2,1 millions d’hectares, c’est-à-dire une superficie égale à la moitié de celle de la Suisse, seront protégés juridiquement contre
    l’exploitation forestière;
  • 120 millions de dollars ont été attribués aux communautés des Premières Nations pour donner le coup d’envoi à une nouvelle économie de préservation qui se veut une solution de rechange à l’exploitation effrénée de la forêt;
  • un nouveau cadre d’exploitation forestière moins dommageable, basé sur une gestion écosystémique, est encadré juridiquement. Ce système préserve 50% du niveau naturel de forêt ancienne dans la région, ce qui signifie que 700’000 hectares supplémentaires seront protégés de la coupe.

Toutes les parties ayant contribué à franchir aujourd’hui cette étape importante s’entendent pour dire que la transition d’une économie basée sur les ressources à une économie basée sur la conservation prendra davantage de temps. Les groupes environnementaux, le gouvernement de la Colombie-Britannique, les représentants du secteur et les Premières Nations ont entériné un plan quinquennal dont les objectifs principaux à long terme, soit un risque écologique faible et une qualité de vie élevée pour les communautés, seront atteints d’ici 2014. Des rapports seront rédigés annuellement pour évaluer la progression de cette démarche.

«La forêt du Grand Ours est maintenant une des régions forestières les mieux protégées du monde, mais nous devons continuer à franchir les étapes clés que nous avons établies afin d’atteindre nos objectifs à long terme, c’est-à-dire la santé écologique complète de l’écosystème et le bien-être humain», soutient Jens Wieting, de la Sierra Club of BC.

L’annonce d’aujourd’hui est le résultat d’un travail soutenu du gouvernement de la Colombie-Britannique, des Premières Nations, de BC Timber Sales, de Canfor, de Catalyst Paper, d’Interfor, de Western Forest Products et des trois organisations environnementales susmentionnées.