La première session du Forum des grandes économies qui vient de se clore à Washington DC fut une perte de temps. Au lieu d’accélérer le processus de négociations sur le climat, le forum n’a servi que de plateforme rhétorique aux plus grands pollueurs de la planète.


Malheureusement, malgré de belles envolées rhétoriques, les participants n’ont fait que brasser de l’air lors du forum. ©Greenpeace/Tazz

Le Forum des grandes économies (Major Economies
Forum ou MEF) a rassemblé les 17 nations les plus pollueuses de la
planète – responsables de la majeure partie des émissions de gaz à
effet de serre – afin de discuter du futur de la politique du
climat et de celui des milliards de personnes dont l’existence est
menacée par le changement climatique. Même s’il n’en fait pas
officiellement partie, le processus du MEF était supposé accélérer
et faciliter les négociations sur le climat des Nations Unies
devant aboutir à un nouveau traité global en décembre à Copenhague.
C’est du moins ce que l’administration Obama claironne depuis des
mois déjà.

Malheureusement, malgré de belles envolées rhétoriques, les
participants n’ont fait que brasser de l’air lors du forum. Le
président Obama a déclaré que les Etats-Unis étaient prêts à
prendre le leadership en matière de lutte contre le dérèglement
climatique, mais les USA n’ont pas réussi à s’engager à réduire
leurs émissions dans un futur proche afin de rendre un accord
possible à Copenhague. Ils ont proposé à la place que le traité
mette l’accent sur des réductions d’émissions sur le long-terme. Ce
genre d’engagements flous sont insuffisants pour éviter des
changements climatiques catastrophiques.

«Le temps nous est compté. Cette rencontre offrait l’opportunité
d’accélérer les discussions sur le climat et d’insuffler l’urgence
et la coopération nécessaires dans les négociations en cours sous
l’égide des Nations unies, qui trainent en longueur. Malgré cela,
la situation n’a pas bougé d’un iota.», a commenté Carroll Muffet,
directrice des campagnes de Greenpeace Etats-Unis, «Nos leaders
doivent s’assurer que la prochaine session du MEF nous rapproche
d’une solution à Copenhague. Le monde ne peut pas se permettre une
perte de temps supplémentaire.»

Les émissions mondiales doivent atteindre un pic d’ici à 2015
avant de décliner jusqu’au niveau le plus proche de zéro d’ici à
2050. Pour cela les pays industrialisés doivent s’engager à des
réductions drastiques de leurs émissions et fournir l’assistance
économique et technique aux pays en développement, afin de les
aider à s’équiper en technologies vertes, à protéger leurs forêts
et à s’adapter aux impacts désormais inévitables des changements
climatiques.

A l’occasion de l’ouverture du MEF, les activistes de Greenpeace
Etats-Unis avaient déroulé une immense banderole à partir d’une
grue située à proximité du département d’Etat où se réunissaient
les ministres de l’Environnement. Par cette action, Greenpeace
avait appelé les gouvernements des 17 plus grands émetteurs de gaz
à effet de serre à «Stopper le dérèglement du climat», et à «Sauver
la planète» des impacts dévastateurs des changements
climatiques.

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