Sous l’égide de l’Organisation météorologique mondiale, la troisième Conférence mondiale sur le climat s’est ouverte aujourd’hui à Genève, sur le thème: «En savoir plus sur le climat pour préparer l’avenir.» Consciente de l’importance fondamentale du travail qu’effectuent les scientifiques participant à cette conférence, l’organisation environnementale Greenpeace était présente tôt ce matin pour les accueillir, les remercier pour leur engagement et leur demander, dans la perspective de la Conférence de Copenhague sur le climat, de convaincre les chefs d’Etat de la planète qu’il est urgent de réorienter les dispositifs de protection du climat.


28.08.2009 (Genève/GE) Greenpeace souhaite la bienvenue aux participants de la 3ème Conférence mondiale sur le climat. ©Greenpeace/Rezo/Ackermann

Ce matin, au Centre international de
conférences de Genève, un comité d’accueil de Greenpeace a souhaité
la bienvenue aux scientifiques participant à la troisième
Conférence mondiale sur le climat (CMC-3). Pour les remercier de
leur engagement et les encourager dans leurs travaux de ces
prochains jours, le comité leur a offert une boisson
rafraîchissante particulière: de l’eau provenant de la fonte des
glaciers suisses.

«Les découvertes scientifiques les plus récentes le prouvent
sans équivoque: partout dans le monde le climat change rapidement,
plus vite que prévu. La Suisse, pays alpin et château d’eau de
l’Europe, est particulièrement touchée par les changements
climatiques. En 25 ans, ses glaciers ont perdu environ un tiers de
leur masse,» déclare Cyrill Studer, expert climatique chez
Greenpeace Suisse. «L’eau que nous offrons aux chercheurs
participant à la Conférence mondiale sur le climat, dont les
travaux documentent depuis de nombreuses années la réalité du
réchauffement climatique, symbolise parfaitement l’urgence de la
situation. Il est grand temps d’agir.»

La semaine passée, des militants Greenpeace ont installé un camp
sur le glacier du Gorner. Le 25 août, ils y ont déployé une
banderole géante sur laquelle était écrit «Our climate – your
decision!» (Notre climat – votre décision!), enjoignant les chefs
d’Etat du monde entier de passer à l’action. Un jour plus tard, des
militants de l’organisation environnementale se trouvaient sur la
Place fédérale à Berne, afin de rappeler le Conseil fédéral, qui
s’exprimait ce jour-là sur la révision de la loi sur le CO2, à ses
responsabilités nationales et internationales en matière de
protection du climat.

Les principaux responsables de la situation climatique actuelle
étant les pays développés et industrialisés, dont la Suisse fait
partie, Greenpeace leur demande de prendre leurs responsabilités
lors de la Conférence de Copenhague sur le climat prévue en
décembre 2009, et en particulier de :

– réduire leurs émissions de CO2 de 40% (par rapport au niveau
de 1990) d’ici à 2020 ;

– investir CHF 170 milliards par an dans un fonds planétaire
pour le climat, dans le but de mettre un terme à la déforestation,
permettre aux pays en développement de s’adapter aux conséquences
des changements climatiques et promouvoir des nouvelles
technologies de production d’énergie favorables au climat. La
Suisse doit contribuer à hauteur de CHF 1.3 milliard à ce fonds
pour le climat.

La planète ne peut plus attendre. La Conférence de Copenhague,
qui aura lieu dans 15 semaines, représente une opportunité unique,
peut-être la dernière, de mettre en place un contrôle mondial
réellement efficace en matière de politique climatique. Durant ce
laps de temps, Greenpeace invite les scientifiques participant à la
CMC-3 à faire tout leur possible pour convaincre les décideurs
politiques et la population mondiale qu’il faut immédiatement
adopter et mettre en œuvre des mesures énergiques pour protéger le
climat.

Décharger « Les
revendications de Greenpeace » (PDF)

Actions: Conférence de
Copenhague sur le climat