Trois ans après la catastrophe du Probo-Koala en Côte d’Ivoire, l’affréteur du cargo a annoncé avoir signé un accord amiable avec les victimes. Les 31’000 plaignants recevront chacun CHF 1’700.-. Greenpeace refuse ce genre d’arrangement et poursuit l’affréteur devant la justice néerlandaise.


Le 25.09.2006, Greenpeace bloquait le Probo Koala, coupable de la catastrophe d’Abidjan, dans le port de Paldiski (Estonie). ©Greenpeace/Aslund

En août 2006, le cargo Probo-Koala avait
déversé 500 tonnes de résidus pétroliers dans une quinzaine de
sites à Abidjan, en Cote d’Ivoire. Une odeur pestilentielle avait
envahi la ville et le bilan avait été lourd. Dans un rapport publié
jeudi 17 septembre, les Nations-Unies affirme qu’il est de 15 décès
et 69 hospitalisations. Pour l’ONU, il y a un « lien solide » entre
les déchets toxiques déversés et les décès survenus par la
suite.

Dès le début de l’affaire, nous avions été en première ligne
pour dénoncer ce scandale et mobiliser les médias et les pouvoirs
publics afin qu’il ne reste pas impuni. Mais dimanche 20 septembre,
Trafigura, l’affréteur du cargo, a annoncé qu’il allait indemniser
les 31’000 plaignants, à hauteur de CHF 1’700.- par personne. Cet
accord met à fin à la procédure engagée contre Trafigura au
Royaume-Uni. Greenpeace refuse ce genre d’arrangement qui exonère
Trafigura de ses responsabilités.

Jeudi 17 septembre, Greenpeace a saisi la justice néerlandaise
pour infractions à la législation sur les importations et les
exportations de déchets, pollution maritime et faux en écriture
commis aux Pays-Bas. Nous espérons que la procédure aboutira cette
fois à un procès qui mettra en lumière les responsabilités dans ce
drame. Ce procès pourrait avoir lieu l’an prochain.