Roche & Co veulent exclure Greenpeace du projet d’assainissement de la décharge de déchets chimiques du Hirschacker. Greenpeace est maintenant indésirable dans la planification et la réalisation des analyses des eaux souterraines aux alentours de la décharge du Hirschacker, qui compte encore 100’000 tonnes de déchets chimiques toxiques. Roche & Co ont en outre contrevenu aux dispositions de l’autorisation d’assainissement partiel.


Depuis 2007, Greenpeace a ainsi exigé à plusieurs reprises l’analyse systématique des eaux souterraines. ©Greenpeace/Matoff (Archives)

La planification et la réalisation des analyses d’eaux souterraines à la décharge de déchets chimiques du Hirschacker à Grenzach (Allemagne) ont depuis le début fait partie de l’accord entre Greenpeace et Roche. Roche & Co ne tiennent une fois de plus pas parole. Ils communiquent de façon lapidaire que la « partie principale de l’assainissement » de la décharge chimique du Hirschacker à Grenzach est terminée et que de ce fait « le travail en comité aussi ». Roche & Co veulent manifestement exclure Greenpeace du processus d’assainissement parce que cette organisation écologiste a régulièrement dévoilé de graves lacunes dans ce processus.

Depuis 2007, Greenpeace a ainsi exigé à plusieurs reprises l’analyse systématique des eaux souterraines, comme cela avait été convenu, pour protéger entre autres l’eau potable de Grenzach. A ce jour, Roche & Co ne peuvent même pas présenter une documentation compréhensible, ni une évaluation de la seule analyse systématique des eaux souterraines faite en automne 2007.

Greenpeace annonce en outre que Roche & Co ont contrevenu au permis d’assainissement du 12 juin 2008. En effet, avant de combler les fosses, ils auraient dû prouver le succès de l’assainissement partiel avec des analyses de toutes les substances apparues durant l’excavation, soit environ 400 substances toxiques. Or, avant de combler les fosses, Roche & Co n’ont cherché que 24 substances toxiques, mais se sont refusés à retirer les déchets chimiques bien visibles, puants et en partie cancérigènes. Ils n’ont fait que les recouvrir et ne les ont de ce fait pas correctement répertoriés.

Roche & Co ont dû incinérer dans des fours pour déchets spéciaux 7% des quantités retirées durant l’assainissement partiel. Rapporté à la partie non assainie de la décharge, cela signifie que le Hirschacker contient encore environ 100’000 tonnes de déchets chimiques hautement toxiques. Ce chiffre confirme d’ailleurs le contenu d’un document interne de l’entreprise chimique publié par la Basler Zeitung le 20 mars 2007. Le Hirschacker contient donc toujours autant de déchets chimiques que la décharge de Bonfol (JU) que Roche, Novartis et BASF ont commencé à assainir pour CHF 350 millions. Cela montre qu’avec leur assainissement au rabais à CHF 21 millions, Roche & Co n’ont pas résolu le problème de la décharge chimique du Hirschacker.

Greenpeace exige :

  • Une analyse immédiate et systématique des eaux souterraines et potables de Grenzach.
  • La planification et la réalisation commune de ces analyses ainsi que l’annonce immédiate des résultats.
  • L’élaboration immédiate d’un concept pour un assainissement unique, sûr et définitif de la décharge du Hirschacker aux frais des pollueurs.