Une bonne et une mauvaise nouvelle sur le front des OGM. Le 13 octobre, Dublin a annoncé sa volonté de faire de l’Irlande une « zone sans OGM ». Mais trois jours plus tard, on apprenait que le gouvernement mexicain délivrait pour la première fois deux autorisations de cultiver du maïs transgénique à titre expérimental.


10.16.2002 Des militants Greenpeace protestent à Ozumba (Mexico) contre l’importation de maïs transgénique. ©Greenpeace/BravoGarcia

Greenpeace dénonce vivement cette décision du
gouvernement mexicain. Elle est d’autant plus inquiétante que le
Mexique est l’un des principaux pays producteurs de maïs – et le
premier de maïs blanc. Il est donc impératif de préserver ces
cultures de maïs de la contamination génétique. Or, Greenpeace a
prouvé que cette contamination entre filières OGM et filières non
OGM était inévitable. La décision du gouvernement mexicain est donc
une très mauvaise nouvelle. Le choix des entreprises et des
emplacements de ces cultures expérimentales n’est pas encore connu,
mais Greenpeace contestera cette décision devant la justice
mexicaine.

Greenpeace félicite par contre le gouvernement irlandais pour
avoir annoncé l’interdiction de toute culture d’OGM sur son
territoire. Dublin va également mettre en place un étiquetage
« animaux nourris sans utilisation d’OGM ». Cet étiquetage
fonctionnera sur la base du volontariat. Il permettra aux
consommateurs de savoir si les produits alimentaires qu’ils
achètent sont issus ou non d’animaux nourris aux OGM. C’est en
effet par ce biais que les OGM arrivent dans nos assiettes, puisque
80% des animaux d’élevage sont nourris avec des OGM.