Ce matin tôt, des militants Greenpeace vêtus en orangs-outans ont occupé les avant-toits et les arbres devant les bureaux des Conseillers fédéraux Merz, Leuthard et Leuenberger. Les banderoles des défenseurs de l’environnement appellent les ministres à représenter personnellement une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% lors de la Conférence de l’ONU sur le climat qui se tiendra en décembre à Copenhague. La Suisse doit en outre verser CHF 1.7 milliard à un fonds planétaire de EUR 110 milliards par an pour protéger le climat. La délégation suisse doit tout entreprendre à Copenhague pour qu’un accord juridiquement contraignant y voie le jour.


La Suisse doit verser CHF 1.7 milliard à un fonds planétaire de EUR 110 milliards par an pour protéger le climat. ©Greenpeace/Winkler

Pour améliorer le bilan climatique planétaire,
il faut que la destruction des forêts anciennes cesse; la
destruction des forêts anciennes cause jusqu’à un cinquième des
émissions planétaires de gaz à effet de serre. Du fait de sa
déforestation rapide, l’Indonésie est le 3e émetteur planétaire de
CO2, après la Chine et les USA. La production d’huile de palme et
la production de papier en sont les causes principales; les
produits finis se retrouvent chez nous. La destruction des forêts
indonésiennes anéantit le biotope des orangs-outans et
d’innombrables autres organismes. Plus de 50 millions de personnes
vivent en outre dans ces forêts.

La Suisse a une responsabilité particulière à l’égard de
l’Indonésie. Mirjam Kopp, chargée de la campagne forêts chez
Greenpeace Suisse, explique : «L’Indonésie est un pays d’action
prioritaire du Secrétariat suisse à l’économie (Séco). Elle est
donc tenue de prendre ses responsabilités et de soutenir activement
ce pays dans la lutte contre la destruction des forêts anciennes.»
La Suisse doit en outre s’engager à Copenhague pour un mécanisme
REDD (Reducing Emissions from Deforestation and Degradation) qui
respecte entièrement les droits des populations autochtones, assure
le maintien de la biodiversité, empêche le déplacement de la
destruction des surfaces forestières et exclut les échappatoires et
les incitations financières contreproductives.

Pour qu’un accord efficace et obligatoire puisse être conclu
lors de la Conférence de Copenhague sur le climat, les pays
industrialisés doivent fournir suffisamment de moyens financiers
pour protéger le climat. Greenpeace exige EUR 110 milliards par an
des pays industrialisés pour lutter contre les changements
climatiques et la protection des forêts. La Suisse doit y
contribuer à hauteur de CHF 1,7 milliard par an. Ces fonds doivent
permettre de mettre sur pied des programmes de surveillance, des
possibilités alternatives de revenu pour les populations locales
ainsi que des réserves. Mirjam Kopp pense que «ce montant est
faible par rapport aux CHF 6 milliards versés pour le sauvetage de
l’UBS».

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