Plus la fin du sommet approche, moins les ONG sont les bienvenues à Copenhague. Dès ce mardi, elles n’ont plus qu’un accès limité au Bella Center, qui accueille les négociations de l’ONU sur le climat. Parmi les 16’000 observateurs indépendants accrédités au départ, 1’000 personnes pourront accéder au centre de conférences à partir de jeudi, et 90 seulement vendredi.


12.12.2009 Dans le cadre de la Journée d’action globale (Global Day Action), des joueurs de tambours traditionnels chinois, tentent de faire entendre leur message aux dirigeants présents à Copenhague. (Beijing/Chine) ©Greenpeace/Guang (Archives)

Il est inquiétant de voir limité l’accès aux
ONG. La négociation sur ce défi majeur pour l’humanité qu’est le
changement climatique ne doit pas se dérouler derrière des portes
closes. La présence d’observateurs indépendants est
essentielle.

La raison officiellement évoquée par les organisateurs est qu’il
n’y aura plus assez de place dans le centre de conférences pour
contenir tout le monde. Mais aucune restriction n’a pour l’instant
été annoncée contre les journalistes, qui sont pourtant presque
5’000. Il y a peut-être d’autres explications… Les négociations
patinent et les inquiétudes grandissent quant à l’issue de la
conférence de Copenhague, et avec elles le risque qu’un message
dissonant vienne troubler la belle unanimité et l’autosatisfaction
que ne manqueront pas d’exprimer les délégués ou les chefs d’Etat à
la fin de la semaine.

Les ONG se sentent de plus en plus exclues du processus de
négociations. Même quand les chargés de mission de Greenpeace
détiennent un badge, indispensable sésame, les places dans les
plénières sont restreintes, les délégués de plus en plus difficiles
à voir…

Ecarter les ONG des discussions met en cause la transparence du
processus de négociations et ouvre la porte au ‘greenwashing’. Les
observateurs indépendants que sont les ONG, dont Greenpeace,
représentent des millions de citoyens et travaillent depuis des
années sur les changements climatiques. Tous vont avoir le plus
grand mal à suivre les négociations et à faire pression en faveur
d’un accord équitable, ambitieux et juridiquement contraignant.

Jusqu’à présent la seule réduction importante qu’on ait obtenue
ne concerne malheureusement pas les émissions de gaz à effet de
serre, c’est celle des accréditations pour les ONG.

Plus d’informations sur
la conférence de Copenhague