En coordination avec les membres du Conseil pour la Défense de la Patagonie au Chili (« Consejo de Defensa de la Patagonia » – CDP), ainsi qu’avec les membres de la Coordination Climat & Justice Sociale à Genève, le groupe régional de Genève de Greenpeace participe activement depuis 2009 à la campagne pour la défense de la Patagonie Chilienne actuellement menac ée par des projets de méga-centrales hydroélectriques en Aysen, dans le sud de la Patagonie.


©Greenpeace/Beltrá

HidroAysen, le projet de construction sujet à controverse, prévoit de construire 5 méga-barrages en Aysen, et 2’200 km de lignes à haute tension qui devront relier le sud de la Patagonie à Santiago. Ces constructions de grande ampleur (2.75 GWatt attendus) menacent de voir le jour dans une des dernière région naturelle préservée du monde et encore quasiment vierge.

La construction de ces barrages aurait pour conséquences:

  • La construction de 2’200km de lignes à hautes tension reliant la région du sud (Aysen) à Santiago (au centre), en traversant 8 régions et 64 communes.
  • La défiguration de 12 réserves de forêts protégées.
  • 15’645 hectares directement touchés par les installations.
  • 4.6 millions d’hectares de paysages naturels dégradés.
  • Un risque potentiel de destruction du fait de l’exposition des installations dans une région à fort risque sismique.
  • Une baisse importante du tourisme avec des conséquences économiques et sociales latentes.

De plus, les méga-barrages ne sont pas une réponse au changement climatique, car ils sont responsables de 4% des gaz à effet de serre, tout en détruisant l’environnement et les conditions de vie des populations locales. Pourtant, on leur attribue des ‘crédits-carbone’, qui, vendus aux industries du Nord dispensent celles-ci de faire des réductions réelles. Au Sud comme au Nord, c’est un mode de production utilisant sans cesse plus d’énergie qu’il faut questionner, au lieu de poursuivre sans scrupules la dénaturation des dernières régions encore épargnées de la planète.

Depuis 2006, citoyens et membres de plus d’une cinquantaine d’organisations se sont unis pour développer une des campagne les plus mémorable du Chili. Le projet HydroAysen est sujet à une très forte contestation, en particulier par les populations locales. A cela il subsiste actuellement encore plus de 4’000 sujets de contestation relevés lors des études d’impacts, qui restent à être clarifiés.

Greenpeace, ainsi que le groupement des associations de défense de  l’environnement présentes, demandent aux parties engagées dans ces projets de renoncer à de telles constructions et de ne pas prendre le risque de dénaturer définitivement une des régions encore intacte de la planète. Des solutions alternatives et durables existent au Chili et doivent être prises en compte afin d’éviter la destruction des écosystèmes.

Des bénévoles de Greenpeace ainsi que des membres de la Coordination Climat & Justice Social ont organisé une mobilisation éclair à Genève le vendredi 4 juin 2010, devant la Mission permanente du Chili auprès de l’ONU, puis ont défilé pacifiquement jusqu’à la place des Nations (13h00-14h00) afin de manifester leur opposition à ces projets de méga-barrages en Patagonie.