En 2009, les énergies renouvelables n’ont pas seulement bravé la crise économique, elles ont continué leur ascension et sont devenues incontournables. C’est ce que vient d’établir une étude mandatée par la banque privée Sarasin, spécialisée dans les investissements durables.


Les énergies renouvelables continuent leur ascension. © 2008 / Greenpeace / Daniel Beltrá

Les investissements dans les énergies renouvelables se sont maintenus en 2009 malgré la crise économique, le bas prix du pétrole et l’immobilisme de la politique climatique internationale. Les nouvelles installations de production de courant à partir de sources renouvelables ont de nouveau supplanté les nouvelles installations au charbon et au gaz. Les éoliennes ont produit 31% de courant en plus et les installations photovoltaïques 13% de plus. La banque Sarasin considère que si l’on y ajoute les augmentations de capacité dans l’hydraulique, la géothermie, l’énergie marine et d’autres sources renouvelables, les énergies renouvelables couvrent environ un quart de toutes les capacités de production de courant.

La plus réjouissante de toutes ces bonnes nouvelles est que les énergies renouvelables sont devenues incontournables, dans le meilleur sens du terme. L’étude de la banque Sarasin a établi que les énergies renouvelables ont quitté leur marché de niche pour atteindre le statut de secteur industriel en tant que tel, dans lequel de grands groupes transnationaux investissent volontiers. Il en va ainsi de l’industrie de l’électronique, qui investit dans le photovoltaïque, et de l’industrie des machines et des installations techniques, qui investit dans l’éolien.

La banque Sarasin fait en outre un pronostic favorable en ce qui concerne le marché du courant photovoltaïque et considère que le photovoltaïque devrait étendre ses capacités de 50%, même si la rétribution du courant injecté diminue. A partir de 2010, le photovoltaïque devrait même être concurrentiel sans soutien de l’Etat sur des marchés particulièrement lucratifs, comme la Californie et l’Italie.