Depuis le mois de mars 2010, Greenpeace tire la sonnette d’alarme auprès des grands noms de l’informatique et des nouvelles technologies sur les importantes émissions de CO2 générées par leurs activités. Aujourd’hui, Kumi Naidoo, Directeur exécutif de Greenpeace International, interpelle directement Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, sur la nécessité pour l’entreprise, qui connecte des millions de gens, d’être exemplaire.


Centrale au charbon (Baltimore-USA) ©Greenpeace/Whysall (Archives)

Comme le montre le rapport Greenpeace « Cloud computing and its contribution to climate change » (L’informatique dématérialisée et sa contribution aux changements climatiques), les grandes fermes de serveurs et les infrastructures de transport de données entraînent une énorme consommation d’énergie à base de charbon et de nucléaire.

Greenpeace appelle les grandes entreprises du secteur à se soucier du respect de l’environnement et de l’efficacité énergétique en accordant une plus grande part aux énergies renouvelables dans les plans de construction des futurs centres de stockage de données. Une exigence d’autant plus nécessaire que la consommation de ces centres ne cesse de progresser avec l’essor de l’informatique dématérialisée.

En janvier dernier, Facebook annonçait la construction d’un centre de stockage de données à Prineville (Oregon, USA) dont l’alimentation en énergie serait fournie principalement par des centrales au charbon. Greenpeace International a réagi à cette annonce en créant, sur Facebook, le groupe « We want Facebook to use 100% renewable energy » (Nous voulons que Facebook utilise 100% d’énergies renouvelables) pour signifier aux administrateurs et dirigeants du réseau social que les utilisateurs ne veulent pas utiliser de charbon. Au fil des mois, ce groupe s’est enrichi de nouveaux membres venant du monde entier et regroupe, aujourd’hui, près de 300’000 personnes.

Dans une lettre envoyée aujourd’hui, Kumi Naidoo demande à Mark Zuckerberg de prendre ses responsabilités face à la croissance exponentielle de l’empreinte CO2 de son entreprise et d’agir en leader du secteur IT sur le dossier climatique. Le climat est le point d’orgue du « Cool IT Challenge », une campagne qui encourage les entreprises du secteur de l’informatique et des nouvelles technologies à utiliser leur savoir-faire et leur audace en matière d’innovations technologiques pour contribuer à résoudre la crise climatique.