Dans l’émission Rundschau de la Télévision suisse alémanique diffusée le 8 septembre dernier, des représentants des centrales nucléaires (CN) de Gösgen et Beznau ont reconnu pour la première fois ce que des recherches effectuées par Greenpeace établissent depuis longtemps déjà, à savoir que ces deux CN utilisent du combustible nucléaire fabriqué à Mayak à partir de combustible nucléaire irradié provenant de sous-marins et de brise-glaces russes.

Cela fait apparaître l’énergie nucléaire ‘propre’ sous un jour nouveau. L’usine de retraitement de plutonium de Mayak, qui se trouve dans l’Oural (Russie), est en effet considérée comme une des zones les plus irradiées de notre planète. Non seulement à cause d’accidents ayant eu lieu dans le passé, mais aussi parce que le déversement direct d’effluents radioactifs liquides dans la rivière Tetcha y est permanent et fait partie du fonctionnement ‘normal’ des installations. Cette situation a des effets effroyables sur la population locale. Les taux de cancer sont largement supérieurs à la moyenne, les fausses-couches aussi.

C’est pour ces raisons que Greenpeace écrit une lettre ouverte à la direction d’Axpo, à son conseil d’administration et à ses actionnaires, afin de leur poser une série de questions portant sur la transparence et sur les droits de la personne humaine. L’organisation écologiste exige dans sa lettre postée hier qu’Axpo prenne ses responsabilités et résilie immédiatement ses contrats avec Mayak.

Les cantons suivants sont actionnaires d’Axpo: AG, GL, SH, ZG, ZH.
Ces fournisseurs d’électricité le sont aussi: AEW Energie AG (Argovie), EKT Holding AG (Elektrizitätswerk des Kantons Thurgau – Thurgovie), EKZ (Elektrizitätswerke des Kantons Zürich – Zurich), SAK AG (St.Gallisch-Appenzellische Kraftwerke – StGall, Appenzell).

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