Inondations au Pakistan, incendies en Russie, l’année 2010 figure parmi les années les plus chaudes depuis le début des relevés de l’histoire – le changement climatique est clairement en marche. Le déversement de pétrole dans le golfe du Mexique est également devenu un symbole des risques inacceptables que nous fait subir notre dépendance aux énergies fossiles.


Greenpeace encourage les participants à la 16ème Conférence sur le climat (COP16) de Cancun au « Sauvetage du climat »(Yacatan/Mexique) ©Greenpeace/Lucero

Tous les pays du monde se sont réunis pour la 16e Conférence sur le changement climatique Une nouvelle opportunité à saisir  pour continue à mettre en avant à la question cruciale du climat dont le cœur névralgique demeure les questions de financement. Les pays en développement attendent, à juste titre, de l’argent pour leur adaptation au changement climatique en cours et à venir, la protection des forêts, le développement et l’utilisation des nouvelles technologies. Les organisations environnementales et les pays en développement ont calculé qu’un total d’environ 200 milliards de dollars par an sont nécessaires.
 
Les négociations sur le climat à Copenhague, l’hiver dernier, résonnent encore comme une amère déception pour le monde entier. Il en résultait, pitoyablement, un accord édenté, non contraignant et minimaliste. La politique climatique mondiale est devenue un immense gâchis. Pourtant, les attentes pour la conférence de Copenhague avaient été limpides. Au programme : en plus de la percée d’une protection du climat efficace, des chiffres drastiques en faveur d’une réduction de CO2 pour 2020 et des engagements financiers des pays développés.
 
L’enjeu majeur de Cancun au Mexique, après la débâcle de Copenhague est de restaurer la confiance dans le processus onusien sur le climat. Et puis, il s’agit de poser les cartes importantes du dossier : le financement, la déforestation, et son corolaire indissociable, à savoir,  la question centrale de la provenance de l’argent.

« Nous sommes très inquiets des ambitions nucléaires de l’Afrique du Sud ». En tant que futur pays hôte, « elle doit jouer un rôle de leader dès aujourd’hui. Elle ne doit pas seulement pousser pour un accord dans les négociations internationales, mais aussi choisir la voie des énergies vertes dans le pays », Nkopane Maphiri de Greenpeace Afrique.

Les principales demandes de Greenpeace pour Cancun:

  • Tous les pays doivent garantir par un cadre législatif contraignant, le maintien du réchauffement climatique au-dessous de 2 degrés et, s’il est démontré  scientifiquement que cela est nécessaire, ils doivent engager des mesures plus contraignantes, pour ne pas dépasser les 1,5 degrés.
  • Les pays doivent reconnaître qu’il existe un fossé bien trop important, entre les réductions d’émissions de CO2 nécessaires et les possibilités de réduction actuelle – et qu’il faut composer avec les meilleures offres. Pour la Suisse, et pour les pays industrialisés comparables, cela signifie qu’ils doivent réduire leur émission de CO2 de 40% d’ici 2020 (par rapport aux niveaux de 1990) et ainsi soutenir les ambitions des pays clés de l’Union européenne.
  • Le pays doit soutenir la mise en place des nouveaux fonds climat, et prendre en compte simultanément que certaines nouvelles sources de financement, comme une imposition sur les vols en avion, sont exclues.
  • Pour la déforestation, les pays doivent se mettre d’accord sur des mécanismes de protection efficaces. Dans ce cas, une attention particulière doit être accordée à la conservation de la biodiversité et les droits des peuples autochtones.