Alors que l’Assemblée générale d’Alpiq se tient ce jeudi à Olten, Greenpeace appelle les collectivités publiques et entreprises électriques romandes à se prononcer clairement en faveur d’une sortie du nucléaire et à exiger d’Alpiq le retrait de sa demande d’autorisation générale pour une nouvelle centrale.

Les autorités et la population romandes ont toujours été critiques vis-à-vis du nucléaire. Cette méfiance s’est transformée en un rejet clair depuis le début de la catastrophe de Fukushima. Certains cantons, comme Genève et Neuchâtel, se sont d’ailleurs déjà prononcés officiellement contre la construction d’une nouvelle centrale. Le projet de nouvelle centrale d’Alpiq est en contradiction totale avec ces positions.

Près d’un tiers du capital d’Alpiq est en mains des cantons, communes et entreprises électriques romands. Avec Messieurs Claude Lässer (conseiller d’Etat PLR fribourgeois), Jean-Yves Pidoux (municipal Vert de la Ville de Lausanne), Daniel Mouchet (président du Conseil d’administration des SIG) et Guy Moustaki (président du Conseil d’administration de Romande Energie), le secteur public romand est directement représenté au sein du Conseil d’administration d’Alpiq. Les autorités romandes auraient donc la possibilité d’exiger le retrait du projet de nouvelle centrale et d’aiguiller l’entreprise vers les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.

Une grande partie du capital restant est également en mains d’autres cantons ou d’entreprises électriques en mains publiques. Seuls 25% appartiennent au géant nucléaire français EDF.

« Les autorités romandes, bien que directement concernées par l’obsession nucléaire d’Alpiq, sont restées muettes et inactives jusqu’ici, relève Florian Kasser, chargé de campagne Energie chez Greenpeace Suisse. Elles doivent désormais sortir du bois et faire pression sur la direction d’Alpiq pour qu’elle retire sa demande d’autorisation de nouvelle centrale. Seul un retrait définitif du projet ouvre la voie à des investissements dans les renouvelables et l’efficacité énergétique. »

Greenpeace sera présent ce jeudi à l’Assemblée générale d’Alpiq pour informer les actionnaires des risques commerciaux liés à une stratégie centrée sur le nucléaire.

Greenpeace exige des trois exploitants nucléaires Alpiq, Axpo et BKW-FMB Energie qu’ils retirent définitivement leurs demandes respectives d’autorisation générale pour une nouvelle centrale nucléaire.