La Nouvelle-Zélande est victime d’une catastrophe environnementale suite au naufrage d’un cargo libérien. Les réservoirs du navire qui s’est échoué au nord est des côtes du pays la semaine dernière, contiennent environ 1’700 tonnes de fioul lourd. Le carburant s’écoule dorénavant dans la mer et les premières galettes de pétrole ont atteint les plages. Cette catastrophe montre à quel point il est difficile de gérer des marées noires en haute mer.


Encore une marée noire… ©Greenpeace/Grant

L’accident s’est produit à environ 22 kilomètres au large de la ville de Tauranga, sur l’île nord du pays, à proximité du récif Astrolabe, un sanctuaire pour de nombreuses espèces d’oiseaux et d’animaux marins. La nappe de pétrole s’écoulant lentement du bateau s’étend déjà sur plus de 5 kilomètres. La menace sur la faune locale est sans précédents. Le site est un lieu de reproduction privilégié pour les Baleines, les dauphins et plusieurs espèces d’oiseaux marins.

Les premiers essais de largage de solvants depuis des avions n’ont pas eu les effets escomptés. De plus la météo n’est pas favorable aux opérations de sauvetage du navire et de pompage du fioul. Les prévisions locales annoncent l’arrivée d’une tempête. La houle atteignait déjà 4 à 5 mètres dans la journée de lundi, faisant bouger le navire échoué, dont la coque menace de se briser.

Il faut désormais stopper la fuite de carburant, afin de réduire l’impact de la pollution sur la faune et protéger la côte autant que possible. Greenpeace Nouvelle-Zélande a offert son assistance aux autorités. Des zodiacs ont été mis à disposition et des bénévoles sont prêts à offrir leur aide aux services de secours. Toutefois, Greenpeace se montre critique quant à l’usage de solvants chimiques.

Ces produits toxiques n’éliminent pas la pollution. Ils ne font que la rendre invisible et sont la cause de dommages environnementaux supplémentaires. Une fois la crise passée, il importera de s’interroger sur le niveau de préparation des autorités du pays pour gérer de telles catastrophes. Une question d’autant plus pertinente que le gouvernement souhaite autoriser des forages pétroliers aux larges des côtes néo-zélandaises. Greenpeace s’oppose à ce projet, et voit la catastrophe actuelle comme un avertissement.