Après trois mois de campagne active, des vidéos vues plusieurs millions de fois, plus de 440’000 courriels de « jedis », des protestations sur les réseaux sociaux… Volkswagen nous a finalement envoyé une lettre. Malheureusement, cette lettre ne répond pas aux deux principales demandes de Greenpeace: que l’ensemble de la flotte VW émette moins de CO2 et que la compagnie arrête de faire pression à Bruxelles pour mettre à mal les législations sur le climat.

VW fait pression contre une réduction des émissions de CO2 de 30% en 2020 en Europe.  Dans leur lettre, les représentants de VW confirment leur refus de se joindre aux entreprises progressistes, qui soutiennent cet objectif. Dans cette lettre, aucune réponse n’est apportée à la demande de Greenpeace concernant le lobbying mis en œuvre par VW. Le sujet est purement et simplement occulté. Mais, dans ce même courrier, le groupe automobile affirme pourtant être en lutte « contre littéralement chaque gramme de CO2 ». On est alors en droit de se demander: pourquoi n’est-ce pas en soutenant des normes climatiques efficaces?

Volkswagen choisit de se cacher derrière le développement d’une de ses technologies particulièrement efficaces. Cette technologie que VW promeut est le Blue Motion – qui n’a été installé que dans à peine 6% des véhicules vendus par la marque en 2010. Le Blue Motion est pourtant une technologie déjà bien maîtrisée par la marque, qui préfère la vendre en option, le facturant au prix fort au consommateur. La lettre reçue par Greenpeace ne mentionne sur le sujet aucun progrès: aucune mise en série, aucune facturation au prix coutant pour l’acheteur.

Dans leur lettre, les représentants de Volkswagen suggèrent à Greenpeace d’organiser une rencontre pour discuter des progrès du constructeur, mais Greenpeace ne se contentera pas d’une rencontre basée sur la langue de bois et l’écoblanchiment. Nous continuerons donc à faire campagne pour que VW choisisse enfin de tourner le dos au côté obscur et prenne le parti du climat. Et comme VW ne semble pas comprendre, Greenpeace s’est rendu la semaine dernière à Ibiza en Espagne, où se tenait sa convention annuelle, pour lui parler…