Greenpeace dénonce les 12 entreprises polluantes qui sabotent Durban
Alors que débute la seconde semaine des négociations internationales sur le climat, des activistes de Greenpeace et des militants d’autres ONG se sont rassemblés au Global Business Day (Journée internationale des affaires) pour dénoncer les douze dirigeants d’entreprises polluantes qui œuvrent en coulisse à miner un accord international sur le climat.


Cette manifestation pacifique fait suite à la sortie du rapport de Greenpeace « Qui nous empêche d’avancer? » ©Greenpeace/Robinson

Six grimpeurs de Greenpeace qui occupaient pacifiquement le World Business Council on Sustainable Development (WBCSD) ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de dérouler une banderole sur laquelle on pouvait lire en anglais: « Écoutez le peuple, pas les pollueurs. » Des marionnettes à taille humaine représentant les entreprises Shell, Koch Industries ou Eskom, qui freinent la réalisation d’un accord efficace, ont rejoint la manifestation. Elles incarnaient des personnalités clés en matière de politique climatique globale comme les députés du Congrès américain ou le président de l’Union Européenne, Jose-Manuel Barroso.

« Ces douze entreprises polluantes devraient avoir honte de se réunir dans l’ombre pour saboter les négociations internationales qui doivent permettre de sauver le climat, des vies, des économies et des habitats » a affirmé Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International depuis le rassemblement. « Mettre les intérêts privés à court terme devant la protection des populations est moralement répugnant. Nos leaders politiques doivent fermer la porte aux entreprises polluantes qui célèbreraient l’échec de Durban, ils doivent écouter le peuple et non les pollueurs. Nos enfants et les leurs ne méritent pas moins. »

Malgré l’urgence de la situation, le large consensus scientifique et le soutien du public et des entreprises progressistes dans le sens d’une réelle action sur le climat, les attentes pour un accord ambitieux à Durban sont faibles. « Greenpeace appelle les politiciens qui ont entre leurs mains notre économie et notre environnement à écouter le peuple au lieu des entreprises polluantes comme Shell, Eksom et Koch Industries. » a déclaré Tzeporah Berman, co-directrice de la campagne Climat-Énergie de Greenpeace International. « Aujourd’hui, nous pointons du doigt ces douze entreprises polluantes qui empêchent les négociations climatiques de progresser. »