En décidant aujourd’hui de sortir du nucléaire, le Conseil national a clos le processus au niveau parlementaire. Le Conseil fédéral peut maintenant concrétiser cette décision. C’est un signal clair pour l’économie et la société suisse pour s’orienter vers un approvisionnement électrique durable.


De vieilles et dangereuses CN comme celle de Mühleberg restent en service. ©Greenpeace/Fojtu

Dans sa nouvelle composition, le Conseil national a suivi la ligne du Conseil fédéral et du Conseil des Etats et a clairement accepté les motions 11’3257 (Les Verts), 11’3426 (PBD) et 11’3436 (Schmidt) telles qu’amendées sur la sortie du nucléaire. Ces motions excluent expressément d’accorder des autorisations générales pour de nouvelles centrales nucléaires (CN). Le Conseil fédéral a donc maintenant un large soutien lui permettant d’aller de l’avant dans la réalisation de la stratégie énergétique 2050 sans nouvelles centrales nucléaires.

L’alliance « Non au nucléaire » se réjouit de cette attitude et félicite les les Conseillers nationaux d’avoir pris cette bonne décision. Celle-ci crée des conditions claires pour l’industrie électrique suisse et lui donne des garanties au niveau légal et en ce qui concerne la sécurité des investissements. L’industrie électrique avait en effet besoin d’un signal rapide afin d’orienter l’approvisionnement électrique de la Suisse sur la bonne voie pour le futur.

Mais cela n’élimine toutefois pas encore les problèmes que l’énergie nucléaire génère. Les CN en fonction continuent de produire des déchets radioactifs dont le stockage définitif n’est toujours pas assuré. De vieilles et dangereuses CN comme celle de Mühleberg restent en service, alors que les problèmes de sécurité qu’elles posent sont connus. Tant qu’elles continueront d’être exploitées, la sortie du nucléaire ne sera pas effective. Le monde politique et la société civile doivent continuer à s’engager contre l’énergie nucléaire et en faveur de la réorientation de la politique énergétique suisse.