Le groupe thématique Abeilles, créé par des bénévoles de Greenpeace du canton de Vaud, lance une pétition pour un moratoire sur l’utilisation de pesticides particulièrement toxiques pour les abeilles. Ce projet fait suite à plus d’une année d’observations, effectuées notamment sur une ruche installée au jardin botanique de Lausanne, et plusieurs mois de recherches sur les causes de la disparition des abeilles.


La mortalité des abeilles et l’effondrement massif des colonies menacent directement la chaîne alimentaire humaine ainsi que la biodiversité.

Greenpeace Suisse, avec le soutien de l’association Kokopelli-Suisse, demande à la Confédération, de décréter un moratoire de 10 ans sur les insecticides dont la toxicité et le risque pour les abeilles sont prouvés, en particulier le fipronil et les néonicotinoïdes (clothianidine, thiamethoxam, imidaclopride et thiaclopride). Les néonicotinoïdes sont actuellement bannis en Italie, la clothianidine n’est pas autorisée en Allemagne, le thiamethoxam est interdit en Allemagne et en Slovénie.

Le texte demande également que les homologations des pesticides soient réalisées de façon transparente par des organismes indépendants et prennent en compte les effets à long terme de ces produits sur la biodiversité. Avec le lancement de cette pétition, dont la collecte de signatures durera jusqu’à décembre 2012, Greenpeace appelle à une mobilisation citoyenne en faveur de la survie des abeilles, essentielle pour l’agriculture et la biodiversité.

Depuis plusieurs années, la mortalité des abeilles et l’effondrement massif des colonies menacent directement la chaîne alimentaire humaine ainsi que la biodiversité. Les pouvoirs publics des pays occidentaux ont pris conscience du rôle crucial des pollinisateurs dans l’économie, mais la Suisse tarde à interdire certains pesticides, notamment ceux de type néonicotinoïde, pourtant identifiés par de récentes recherches comme l’une des causes du syndrome d’effondrement des colonies. Utilisés dans l’agriculture conventionnelle, les insecticides de la classe des néonicotinoïdes agissent sur le système nerveux des insectes et sont également toxiques pour les mammifères. Leur toxicité est 5’000 à 7’000 fois plus importante que le DDT.

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