Greenpeace a commandité un rapport critique sur les évaluations complémentaires de sûreté, communément appelées « stress-tests », des installations nucléaires françaises, demandées par le gouvernement à EDF et Areva et analysées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).


Aucun des 58 réacteurs français ne résisterait mieux que ceux de Fukushima. ©Greenpeace/Rastenberger

Cette contre-analyse menée par des experts indépendants démontre qu’en cas d’accident entraînant une fusion du cœur du réacteur aucun des 58 réacteurs nucléaires français en fonctionnement ne résisterait mieux que ceux de Fukushima : les risques de ruptures de confinement et de rejets radioactifs importants sont tout aussi réels qu’au Japon.

Sur la méthode d’analyse employée par les exploitants, les experts indépendants sont dubitatifs: les évaluations complémentaires de sûreté ont été faites de manière totalement théorique. Les rapports d’EDF ou d’Areva se basent uniquement sur la conception initiale des installations, c’est-à-dire que le vieillissement et l’usure des bâtiments et pièces ne sont pas pris en compte dans les analyses.

Autre point mis en avant par les scientifiques: l’absence de prise en compte des risques liés à certains facteurs extérieurs, notamment le facteur humain. Enfin, et c’est sans doute le plus inquiétant, dans les documents fournis par EDF et Areva, il n’est jamais question de pistes pour essayer d’améliorer la sûreté des réacteurs nucléaires et ainsi de diminuer la probabilité d’un accident. Contrairement aux industriels du nucléaire, les experts indépendants proposent dans leur rapport des recommandations.

 

Résumé: « Sûreté nucléaire en France post-Fukushima »