7 ans d’efforts, 5 milliards de dollars investis et pas une seule goutte de pétrole. Tout comme Cairn Energy l’été dernier, Shell vient de se casser les dents sur les dures réalités de l’Arctique. L’endommagement du système d’endiguement de l’Arctic Challenger, censé éviter tout risque de marée noire lors des forages est la cause de ce report. La compagnie se prépare toutefois à revenir l’an prochain, et les forages exploratoires en mer de Beaufort sont maintenus.

7 ans d’efforts, 5 milliards de dollars investis et pas une seule goutte de pétrole. Tout comme Cairn Energy l’été dernier, Shell vient de se casser les dents sur les dures réalités de l’Arctique. L’endommagement du système d’endiguement de l’Arctic Challenger, censé éviter tout risque de marée noire lors des forages est la cause de ce report. La compagnie se prépare toutefois à revenir l’an prochain, et les forages exploratoires en mer de Beaufort sont maintenus.

L’annonce du report des forages intervient alors que le groupe avait suscité des inquiétudes en juillet lorsque son navire Noble Discoverer s’était dangereusement rapproché de la côte en Alaska, manquant de peu de s’échouer, après avoir rompu ses amarres. La semaine dernière, par mesure de précaution, ce navire avait dû interrompre un forage à peine entamé, afin d’éviter un éventuel choc avec la banquise.

Interrompu une première fois en 2010 suite à la catastrophe de Deepwater Horizon, le programme de prospection de Shell devait être relancé cette année. L’interruption annoncée le 17 septembre dernier, vient donc retarder une nouvelle fois les plans de la compagnie pétrolière. Après les échecs de Cairn Energy au large du Groenland l’an dernier et de Gazprom sur le champ gazier de Shtokman cet été, voici un nouveau signe démontrant que la prospection de pétrole de l’Arctique n’est pas une promenade de santé. Il est grand temps que les investisseurs appâtés par l’eldorado polaire en prennent bonne note.

Cet été, la surface de la banquise a battu un nouveau record de fonte. Selon certains experts, l’Arctique pourrait être entièrement libre de glaces en été d’ici à 4 ans seulement. Espérons que les difficultés rencontrées par Shell et les autres compagnies pétrolières aideront à convaincre le plus grand nombre qu’il est grand temps de changer de cap. Les 2 millions de signataires de la pétition « Save the arctic » en sont convaincus et ne lâcheront rien. Avec eux, Greenpeace luttera jusqu’à ce que l’Arctique devienne une « zone naturelle préservée », protégée de la voracité des industriels du pétrole et de la pêche.

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