Christophe de Margerie, le PDG du groupe pétrolier français Total a récemment exprimé ses craintes face aux risques d’une marée noire en Arctique au journal Financial Times. « Les industriels devraient s’abstenir de chercher du pétrole dans ces eaux car les risques liés à l’environnement y sont trop élevés. (…) Du pétrole au Groenland serait un désastre. Une marée noire ferait trop de dégâts pour l’image de la compagnie », explique-t-il.  Le patron de Total ne se dit pourtant pas opposé à l’exploitation des ressources gazières de l’Arctique. Il estime qu’il est plus facile de faire face à une fuite de gaz qu’à une fuite de pétrole.

Christophe de Margerie, le PDG du groupe pétrolier français Total a récemment exprimé ses craintes face aux risques d’une marée noire en Arctique au journal Financial Times. « Les industriels devraient s’abstenir de chercher du pétrole dans ces eaux car les risques liés à l’environnement y sont trop élevés. (…) Du pétrole au Groenland serait un désastre. Une marée noire ferait trop de dégâts pour l’image de la compagnie », explique-t-il.  Le patron de Total ne se dit pourtant pas opposé à l’exploitation des ressources gazières de l’Arctique. Il estime qu’il est plus facile de faire face à une fuite de gaz qu’à une fuite de pétrole.

Le fait qu’un géant du pétrole tienne ces propos devrait amener le monde à réfléchir. Alors que Shell, Gazprom et d’autres entreprises du secteur font preuve d’une assurance qui tend à l’arrogance, le directeur de Total admet qu’une gestion de crise efficace est impossible en cas de marée noire en Arctique.

Ces déclarations arrivent dans un contexte très particulier. Après Cairn Energy, qui avait investit un milliards de dollars dans des prospections pétrolières au large du Groenland en 2011 sans trouver de ressources exploitables, Gazprom et Shell ont chacun du remettre leur projet de forages à l’an prochain. Jusqu’à maintenant, les compagnies pétrolières ont donc pris des risques énormes pour forer en Arctique et dépensé des milliards de dollars, sans le moindre retour sur investissement.

Espérons que les doutes exprimés par le patron de Total, et les échecs de Cairn, Shell et Gazprom servent de leçon à leurs concurrents. L’investissement dans les énergies renouvelables est un pari nettement moins risqué. Pour la planète également.

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