Greenpeace Afrique a lancé le 8 octobre une nouvelle chanson intitulée « Voix de la forêt », chantée par 11 artistes de renommée internationale, originaires d’Afrique centrale. L’objectif est de souligner l’importance du bassin du Congo, deuxième plus grande forêt tropicale du monde, menacée par l’exploitation étrangère croissante.


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Les paroles sont extraites de plus de 2’600 poèmes présentés par de jeunes garçons et filles de la République Démocratique du Congo (RDC) lors du concours de Greenpeace Afrique « l’Avenir des forêts en poésie ». « Pour Greenpeace, l’opportunité était irrésistible; les jeunes sont la voix de l’avenir et le monde a besoin d’entendre leurs voix sur le futur de leurs forêts », explique Irène Wabiwa, chargée de campagne Forêt pour Greenpeace Afrique. « Véritable hymne à la forêt, cette chanson est un appel au réveil pour sauver les forêts et préserver les moyens de subsistance des communautés forestières, poursuit-elle.

Empruntant  les tendances musicales de plusieurs collaborations à travers le monde, « Voix de la forêt » est un mélange de hip hop, de salsa et de folk, visant à montrer l’impact global de la déforestation. « J’ai accepté de joindre ma voix à celle de tous les jeunes Congolais, parce que je ne pouvais pas accepter de voir les forêts du bassin du Congo sacrifiées pour des intérêts égoïstes », a déclaré Lokwa Kanza, l’un des chanteurs populaires en Afrique.

Les forêts tropicales du bassin du Congo, deuxième forêt tropicale du monde après l’Amazonie, sont menacées par l’exploitation forestière, les explorations minières et pétrolières ainsi que par l’agrobusiness. Le gouvernement congolais devrait considérer l’intérêt de sa propre population avant de céder au profit à court terme des investisseurs étrangers qui détruisent la forêt et réduisent la source de revenus des populations locales.

La « Voix de la forêt » est un rappel de la façon dont notre vie est intimement liée à la forêt. Elle est le poumon de la terre, qui purifie l’air que nous respirons, nous procure les plantes médicinales, la nourriture, l’eau que nous utilisons. La diversité de la vie sur la planète et l’avenir de notre climat dépendent des forêts du monde.

Quoi de mieux que l’exprimer à travers ce pouvoir de la musique, une chanson qui rassemble et qui résonne dans le monde entier « Touche pas à ma forêt, je l’ai dans la peau. » Greenpeace demande au gouvernement de la RDC d’annuler les permis artisanaux délivrés  illégalement, d’appliquer le moratoire sur l’attribution de nouveaux titres d’exploitation industrielle et d’étendre le contrôle et la surveillance de l’exploitation artisanale.