Plus de 70 militants Greenpeace sont passés à l’action ce matin, dans deux centrales nucléaires suédoises. Un test de résistance grandeur nature mené pacifiquement, pour que la ministre Lena Ek, responsable de la sûreté nucléaire, ferme ces deux réacteurs dangereux immédiatement.


C’est sans difficulté que les militants ont pu s’introduire sur le site de la centrale de Forsmark. ©Greenpeace

Les militants ont utilisés des échelles et d’autres des vélos, pour entrer à l’intérieur des centrale de Forsmark et de Ringhals pour faire, une nouvelle fois en Europe, la preuve de la faiblesse des installations face au risque d’intrusion malveillante. La centrale de Ringhals a particulièrement été mal notée dans les tests de résistance mis en place par l’Union Européenne. Selon une expertise indépendante, la plupart des centrales suédoises ont des standards de sécurité insuffisants et devraient être fermées.

En mai 2011, suite à la catastrophe de Fukushima, la Commission européenne a décidé de procéder à un examen de sûreté des centrales européennes. Cette analyse s’est concentrée sur trois aspects: les risques naturels, la perte des systèmes de sûreté et la gestion des accidents graves. Cet audit, réalisé intégralement au sein du consortium nucléaire, s’est borné à étudier les problèmes liés à des événements naturels (séismes, inondations…). Risque terroriste, chute d’avion, virus informatique: aucun risque d’agression externe d’origine « non-naturelle » n’y a été pris en compte.

Après l’action de Greenpeace France au mois de décembre, Greenpeace vient une nouvelle fois de montrer que de simples militants aux intentions pacifistes ont réussi, avec peu de moyens, à atteindre le cœur d’une centrale nucléaire. Ce qui montre bien que les dispositifs de sécurité existants sont insuffisants.