25 militants Greenpeace ont fermé une station service Shell à proximité du Forum Économique de Davos (WEF). Ils protestent contre les projets de forages pétroliers de l’entreprise en Arctique. Kumi Naidoo, le directeur de Greenpeace International, est sur place.


Hier, le Forum Economique de Davos, recevait la visite surprise d’un ours polaire. ©Greenpeace

A 9h ce matin, 25 militants Greenpeace venus de France, d’Allemagne et de Suisse ont fermé une station service de Shell située à proximité du Forum Economique de Davos (WEF). Ils se sont attaché aux pompes à essence et ont déversé trois tonnes de glace devant l’entrée de la station, avec le mot « Risk » peint dessus. Un ours polaire grandeur nature s’est installé sur la glace, tandis que des militants déployaient une banderole sur le toit avec le slogan « Arctic Oil – Too risky ». La police est présente sur les lieux.

 

« Les risques auxquels est confronté la compagnie en Arctique sont de mauvaise augure pour ses investisseurs, pour le patrimoine naturel unique et préservé de la région et pour le climat. Après une campagne de prospection marquée par une succession d’incidents dangereux, la compagnie a clairement démontré qu’elle n’était pas capable d’opérer en toute sécurité. Shell fait face à une série d’enquêtes officielles et à un niveau d’opposition publique qui menace gravement son image de marque », déclare Kumi Naidoo, le directeur exécutif de Greenpeace International. « Il est temps pour les compagnies pétrolières de tirer les leçons de l’expérience désastreuse de Shell en Arctique et de se demander s’il vaut la peine de risquer son image de marque pour cela. »

Le PDG de Shell, Peter Voser, est en ce moment présent à Davos où son entreprise s’est vue attribuer la veille le « Public Eye People’s Award ». Cet après midi, Kumi Naidoo tentera de lui remettre personnellement ce « prix de la honte » au nom des plus de 16’000 internautes qui ont voté pour que la compagnie soit considérée comme la pire entreprise de l’année.
Fin décembre, Shell perdait le contrôle de sa plateforme de forage de 28’000 tonnes, le « Kulluk », qui a fini par s’échouer sur une plage. L’incident a entraîné le déclenchement d’une enquête sur tout le programme de forage en Arctique de l’entreprise de la part des autorités fédérales états-uniennes.

 

En 2012, Greenpeace lançait une campagne internationale intitulée « Save the Arctic » (Protégeons l’Arctique), avec comme exigence que l’Arctique devienne une zone naturelle préservée, sous la protection des Nations Unies, afin d’empêcher l’exploitation du pétrole et des ressources naturelles de la région. La campagne de Greenpeace a reçu l’appui de Penelope Cruz, de Paul Mc Cartney, de Thom Yorke, de Sir Richard Branson et de nombreuses autres personnalités.

Greenpeace exige du WEF qu’il reconsidère la participation de grandes entreprises qui comme Shell sont responsables de nombreuses atteintes à l’environnement. Greenpeace demande que l’on retire immédiatement à Shell l’autorisation de participer au Forum.