L’ingénieur nucléaire Masashi Goto était présent en Suisse pour quelques jours afin de commenter la situation à Fukushima et ses conséquences. Son message est limpide: la seule chose de sûre à propos du nucléaire c’est qu’un accident est toujours possible. Masashi Goto a passé 20 ans chez Toshiba à travailler sur la conception de réacteurs à eau bouillante, le type de réacteur installés à la centrale de Fukushima Daiichi, mais aussi dans d’autres centrales sur la planète, notamment à Mühleberg dans le canton de Berne. Aujourd’hui maître de conférences pour différentes universités, il a tourné le dos à sa carrière au sein de l’industrie nucléaire japonaise pour devenir l’une des principales voix critiques contre le choix de l’atome dans son pays. « J’ai passé ma carrière à essayer d’améliorer la sécurité des centrales nucléaires. Mais j’en arrive à la conclusion qu’il n’est pas possible d’en construire une qui soit sûre à 100%. (…) Tôt ou tard un accident surviendra. (…) Des facteurs externes et des défaillances techniques ou humaines peuvent survenir à tout moment et rendre des réacteurs incontrôlables », déclare l’ingénieur. Au Japon comme en Suisse,  il existe une confiance aveugle envers les institutions de surveillance et il est très préoccupant de voir que le nucléaire risque d’obtenir la confiance du nouveau gouvernement japonais, alors que le recours à cette forme d’énergie avait été abandonnée début septembre 2012. En ce moment, les autorités essayent de démontrer que la situation à Fukushima est sous contrôle. Elles tentent également de remettre en marche les réacteurs nucléaires qui avaient été arrêtés après le tremblement de terre du 11 mars 2011, en justifiant de la mise en œuvre de nouvelles normes de sécurité définies suite au désastre de Fukushima. « Deux ans après le début de la catastrophe, il est toujours impossible d’entrer dans les enceintes de confinement des réacteurs accidentés à Fukushima à cause de la radioactivité. De ce fait on ne peut pas se faire une idée définitive des causes techniques de l’accident. Sans ces données, de nouvelles normes de sécurité ne peuvent être qu’incomplètes », nous confiait Masashi Goto lors de son voyage en Suisse. L’ingénieur nucléaire japonais continuera donc son travail d’information et de critique afin de dénoncer les aberrations du nucléaire dans son pays. « Un second Fukushima ne doit jamais arriver. »

Masahi GotoL’ingénieur nucléaire Masashi Goto était présent en Suisse pour quelques jours afin de commenter la situation à Fukushima et ses conséquences. Son message est limpide: la seule chose de sûre à propos du nucléaire c’est qu’un accident est toujours possible.

Masashi Goto a passé 20 ans chez Toshiba à travailler sur la conception de réacteurs à eau bouillante, le type de réacteur installés à la centrale de Fukushima Daiichi, mais aussi dans d’autres centrales sur la planète, notamment à Mühleberg dans le canton de Berne. Aujourd’hui maître de conférences pour différentes universités, il a tourné le dos à sa carrière au sein de l’industrie nucléaire japonaise pour devenir l’une des principales voix critiques contre le choix de l’atome dans son pays.

« J’ai passé ma carrière à essayer d’améliorer la sécurité des centrales nucléaires. Mais j’en arrive à la conclusion qu’il n’est pas possible d’en construire une qui soit sûre à 100%. (…) Tôt ou tard un accident surviendra. (…) Des facteurs externes et des défaillances techniques ou humaines peuvent survenir à tout moment et rendre des réacteurs incontrôlables », déclare l’ingénieur.

Au Japon comme en Suisse,  il existe une confiance aveugle envers les institutions de surveillance et il est très préoccupant de voir que le nucléaire risque d’obtenir la confiance du nouveau gouvernement japonais, alors que le recours à cette forme d’énergie avait été abandonnée début septembre 2012. En ce moment, les autorités essayent de démontrer que la situation à Fukushima est sous contrôle. Elles tentent également de remettre en marche les réacteurs nucléaires qui avaient été arrêtés après le tremblement de terre du 11 mars 2011, en justifiant de la mise en œuvre de nouvelles normes de sécurité définies suite au désastre de Fukushima.

« Deux ans après le début de la catastrophe, il est toujours impossible d’entrer dans les enceintes de confinement des réacteurs accidentés à Fukushima à cause de la radioactivité. De ce fait on ne peut pas se faire une idée définitive des causes techniques de l’accident. Sans ces données, de nouvelles normes de sécurité ne peuvent être qu’incomplètes », nous confiait Masashi Goto lors de son voyage en Suisse. L’ingénieur nucléaire japonais continuera donc son travail d’information et de critique afin de dénoncer les aberrations du nucléaire dans son pays. « Un second Fukushima ne doit jamais arriver. »

Mathias Schlegel est porte-parole de la campagne Climat & Energie de Greenpeace Suisse

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