Le premier Ecorating de la législature actuelle a été rendu public la semaine dernière. Cette évaluation permet de définir le profil des élus du Conseil national sur les questions environnementales. Cet outil permet aux électeurs de mieux évaluer les élus et leur action en faveur de la protection de l’environnement. Avec la présente étude, on observe un large consensus en faveur de la sortie du nucléaire et de la transition énergétique.

Le premier Ecorating de la législature actuelle a été rendu public la semaine dernière. Cette évaluation permet de définir le profil des élus du Conseil national sur les questions environnementales. Cet outil permet aux électeurs de mieux évaluer les élus et leur action en faveur de la protection de l’environnement. Avec la présente étude, on observe un large consensus en faveur de la sortie du nucléaire et de la transition énergétique.

Durant sa première année de travail, la chambre basse, nouvellement élue, a eu de quoi se positionner avec la sortie du nucléaire, les routes nationales, l’aménagement du territoire et la politique agricole. L’Ecorating de Greenpeace, ATE, WWF, ASPO/BirdLife Suisse et SES donne une première vue d’ensemble et présente de manière transparente comment chaque conseillère nationale et chaque conseiller national se positionne face à l’environnement.

Les plus grands changements ont eu lieu au centre notamment au PDC et au PBD. Le soutien environnemental du PBD a baissé pour atteindre 49% et celui du PDC de 13% pour atteindre 45%. Pour le PBD, les positions relatives aux transports sont avant tout responsables de cette baisse et pour le PDC ce sont celles relatives à la protection de la nature et à l’agriculture. Les deux partis ont porté des projets de compromis centraux dans les domaines de l’énergie (sortie du nucléaire) et du climat (vote final de la loi sur le CO2) et le PBD également en aménagement du territoire et en politique agricole. Raisons pour lesquelles ces deux partis continuent de se distinguer nettement de l’UDC et du PLR.

Le PLR reste à un niveau relativement bas avec 26% de ses votes en faveur de la durabilité écologique. L’UDC, avec 9% seulement, vote la plupart du temps contre la protection de l’environnement et gagne ainsi le titre de « danger naturel ». Comme certains représentants des agriculteurs au sein de l’UDC montrent un intérêt pour les questions environnementales, l’UDC n’est pas complètement fermée à ces préoccupations alors que le PS et les Verts les soutiennent à 97% chacun. Les Verts Libéraux (95%) et le PEV (91%) sont également bien positionnés.

Le camp bourgeois montre une grande divergence au sein des partis, en particulier pour le PDC. Ainsi, le président du parti Christophe Darbellay montre 26% de sensibilité environnementale alors que sa collègue de parti Lucrezia Meier-Schatz atteint 82%. Au sein du PBD la discipline du parti s’est également  effritée et la diversité des positions a augmenté. Les deux extrêmes sont marqués par Urs Gasche (32%) et Rosmarie Quadranti (61%). Au PLR le clivage est encore plus marqué, avec Walter Müller (5%) et Kurt Fluri (61%). Le peu de sensibilité environnementale des Radicaux romands est frappante par rapport à la dernière législature.

 www.ecorating.ch

Mathias Schlegel est porte-parole de la campagne Climat & Energie de Greenpeace Suisse

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