L’Arctic Sunrise, le brise glace de la flotte de Greenpeace, a récemment approché un navire affrété par Rosneft, l’Akademic Lazarev, en pleine campagne de prospection sismique marine afin de lui demander d’arrêter ses opérations. L’équipage du navire de Greenpeace a communiqué par radio avec le capitaine du vaisseau russe, pour lui demander d’interrompre ses préparatifs. Ils l’ont interrogé sur les détails de cette opération, y compris sur les impacts environnementaux et les risques pour la biodiversité.


Greenpeace fait face à un navire de tests sismiques du géant pétrolier Rosneft (Mer de Barents/Arctique) ©Greenpeace/Rose

Dans ses tests sismiques, la prospection pétrolière utilise des canons à air comprimée, des canons à eau ou des vibrateurs acoustiques pour produire des ondes d’explosion. Cette méthode permet de visualiser les structures géologiques en profondeur en mesurant la vitesse du son dans les roches traversées par un forage. Ces tests ont des impacts significatifs sur la vie marine, et notamment sur les baleines. Or, la mer de Barents est dotée d’un éco-système composé de narvals, de baleines boréales, de morses, ainsi que d’ours blancs.

Le navire russe a confirmé agir sur commande de Rosneft, et a démenti le risque de ses activités pour la biodiversité environnante. Le capitaine du bateau a refusé de poursuivre sur le sujet et a rapidement mis fin à la communication. Rosneft est une compagnie d’état russe, la première entreprise pétrolière du monde. Cette compagnie porte la responsabilité de gigantesques déversements pétroliers dans le nord de la Russie. Son bilan en matière d’environnement est catastrophique  et entraine des ravages qui gâchent la vie de milliers de personnes.

L’Arctic Sunrise se trouve en ce moment dans l’Arctique Russe, pour dénoncer et aller au devant des compagnies pétrolières russes et de leurs partenaires internationaux qui se préparent à forer dans cette région particulièrement sensible du globe. Suivez son parcours sur notre site: IntoTheArctic (en anglais)

L’Arctique est en première ligne du dérèglement climatique: l’augmentation des températures y est deux fois plus rapide qu’ailleurs. La fonte des glaces qui en résulte fait de l’Arctique la cible des industriels qui convoitent son sous-sol riche en pétrole, l’une des énergies les plus polluantes et responsable des dérèglements climatique.  Nous devons stopper cette folle ruée vers l’or noir pour favoriser un changement radical de notre consommation d’énergie. C’est pourquoi, depuis plus d’un an déjà, Greenpeace et 3 millions de supporters venus du monde entier se mobilisent pour faire de l’Arctique une zone protégée. Rejoignez-nous!