Le bateau Greenpeace Arctic Sunrise a décidé de quitter la Mer de Kara et le Passage du Nord-Est suite à la menace des garde-côtes russes d’ouvrir le feu. Après avoir abordé l’Arctic Sunrise, les garde-côtes ont répété que le bateau s’est engagé de façon illégale dans le Passage du Nord-Est – Greenpeace conteste cette façon de voir les choses. Les garde-côtes ont prévenu le bateau qu’ils sont prêts à utiliser la force si nécessaire – y compris ouvrir le feu – si l’Arctic Sunrise ne rebrousse pas chemin.


Daniel Rizzotti, capitaine de l’Arctic Sunrise et Christy Ferguson de Greenpeace Canada, en réunion avec les garde-côtes russes à bord du navire Greenpeace. ©Greenpeace/Rose

 Greenpeace se trouve dans cette région pour protester pacifiquement contre la recherche de pétrole par Rosnet, le groupe pétrolier de l’Etat russe, et ExxonMobil, le géant étasunien du pétrole. Le bateau quittera donc le Passage du Nord-Est aujourd’hui, mais Greenpeace International en appellera au gouvernement néerlandais d’envisager de porter plainte contre la violation du droit de la mer et de la liberté d’expression par la Russie.

« Nous sommes un bateau de protestation pacifique et n ‘avons rien fait, qui justifie que l’on nous menace d’utiliser la force à notre encontre. Nous quittons la région pour éviter tout risque pour notre équipage, mais nous ne cesserons pas tant que tout forage au large ne sera pas interdit dans l’Arctique et continuerons à révéler les activités secrètes de l’industrie pétrolière dans l’Arctique russe. Les intimidations ne nous feront pas taire, » a déclaré Christy Ferguson, chargée de la campagne arctique de Greenpeace à bord de l’Arctic Sunrise.

« On se demande si les directeurs d’ExxonMobil ou Rosneft approuvent cette l’attitude musclée des garde-côtes russes qui nuira certainement la perception que le public aura des forages dans l’Arctique à l’avenir. »