Suite à la prise d’assaut illégale de l’Arctic Sunrise par des garde-côtes russes armés hier en mer de Pechora, 75 militants de Greenpeace ont protesté aujourd’hui devant l’ambassade russe à Berne. L’équipage et les militants Greenpeace qui se trouvaient à bord de l’Arctic Sunrise – dont un Suisse – sont encore détenus illégalement par les garde-côtes russes. Cela fait maintenant plus de 16 heures que le contact avec eux a été interrompu.


Action devant l’ambassade de Russie à Berne. ©Greenpeace/Scheu

 Devant l’ambassade de Russie à Berne, les militants de Greenpeace ont déployé des banderoles avec le message «SAVE THE ARCTIC – FREE OUR ACTIVISTS» et remis une lettre de protestation aux employés de l’ambassade. Des protestations similaires ont eu lieu devant les ambassades russes d’une trentaine de pays.

Les protectrices et protecteurs de l’environnement exigent de la part des autorités russes:
– la libération de l’équipage et des militants Greenpeace à bord de l’Arctic Sunrise, le brise-glace de Greenpeace International, qui se dirige actuellement dans la direction générale du port de Murmansk.
– la restitution de l’Arctic Sunrise
– le retrait de l’autorisation délivrée au géant russe Gazprom de procéder à de dangereux forages pétroliers dans l’Arctique, un espace infiniment sensible et précieux du point de vue écologique.
 
Hier, une quinzaine de garde-côtes russes armés ont procédé à l’arrestation des 25 membres d’équipage et militants Greenpeace qui se trouvaient à bord de l’Arctique Sunrise à la suite d’une manifestation pacifique menée contre les activités de forage d’une plateforme pétrolière de Gazprom en Arctique.
 
Avant de prendre d’assaut l’Arctic Sunrise, les garde-côtes masqués et munis d’armes à feux et de couteaux avaient menacé les militants en effectuant 11 tirs de sommation et procédé à l’arrestation du militant suisse Marco Weber. Celui-ci a été emmené temporairement sur le bateau des garde-côtes avant d’être ramené sur l’Arctic Sunrise où le reste de l’équipage et des militants sont détenus.

Au moment de l’abordage, l’Arctic Sunrise se trouvait à une distance de trois milles nautiques de la plateforme Prirazlomnay. Les coordonnées au moment de l’abordage (69-19-53N : 57-16-53E) confirment que le bateau se trouvait au sein de la Zone économique exclusive (ZEE) russe. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer autorise les bateaux étrangers à naviguer sans entrave dans les ZEE d’un autre État. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer liste deux raisons d’abordage d’un navire : 1) suspicion de violation de la législation sur la pêche. 2) des preuves substantielles de pollution à l’environnement marin. Cet abordage des gardes-côtes russes est donc illégal .
 
Cet abordage illégal d’un bateau de contestation pacifique montre que le gouvernement russe est prêt à prendre des mesures extrêmes pour dissimuler au public les activités dangereuses auxquelles se livre Gazprom en Arctique. Greenpeace est une organisation pacifique. Ce niveau d’agression n’est en rien proportionné avec la nature de nos actes.

Pour faire libérer nos activistes, pour dénoncer la répression et pour dire haut et fort notre opposition aux forages en Arctique, nous avons besoin de vous. Envoyez un message à l’ambassade de Russie en Suisse: www.greenpeace.ch/liberez