Au début du match de Champions-League entre le FC Bâle et le FC Schalke 04, des militants Greenpeace sont descendus en rappel du toit du stade St-Jacques de Bâle, afin de déployer une bannière. Avec cette action, les défenseurs de l’Arctique montrent le carton rouge au sponsor russe de la Champions League et du club allemand Schalke 04 pour ses projets de forages pétroliers et ses coups tordus en Arctique.


Bel effet d’annonce en début de match. ©Greenpeace

 Devant les tribunes du stade bâlois, les militants Greenpeace ont déroulé une immense banderole « Gazprom: don’t foul the Arctic » (« Gazprom, ne souillez pas l’Arctique ») pour exiger de Gazprom, l’entreprise étatique russe, principal sponsor de la Champions League et de l’équipe allemande Schalke 04, qu’elle cesse ses forages pétroliers en Arctique. Ils demandent également la libération des 30 défenseurs de l’Arctique, actuellement détenus en Russie – dont le militant suisse, Marco Weber – qui avaient protesté de manière pacifique en eaux internationales contre les projets de forages pétroliers de Gazprom en Arctique.

L’année prochaine, Gazprom veut être la première compagnie pétrolière au monde à exploiter les gisements d’hydrocarbures au-delà du cercle polaire, dans les eaux arctiques de la mer de Pechora. Les opérations de l’industrie pétrolière sont un facteur de risque majeur pour l’Arctique. La plateforme pétrolière Prirazlomnaïa de Gazprom est constituée de pièces vétustes issues de plateformes déclassées et ne correspond pas aux normes de sécurité russes, pourtant peu contraignantes.

Là où Gazprom veut procéder à des forages pétroliers, la glace est présente les deux tiers de l’année, les températures peuvent descendre en dessous de -50°C et les tempêtes sont d’une rare violence. Au vu du risque que représentent ces conditions extrêmes, les plans d’intervention de Gazprom, en cas de marée noire, sont totalement inadaptés. A titre d’exemple: les équipements nécessaires à une intervention de nettoyage de marée noire se trouvent à Mourmansk, à plus de 1’000 km de la plateforme

« Avec ses projets de forages pétroliers, Gazprom met en jeu l’écosystème fragile de l’Arctique. », explique Nadine Berthel de la campagne Arctique de Greenpeace. « Gazprom n’a aucune expérience en haute mer et joue à la roulette russe avec l’Arctique. La question n’est pas de savoir si, mais quand Gazprom marquera l’histoire par une catastrophe pétrolière d’ampleur en plein Arctique. »

Peu d’endroits témoignent de manière aussi visible du changement climatique que l’Arctique. Plus de 75% de la banquise arctique ont disparu ces 30 dernières années. Les grandes entreprises qui en portent la responsabilité ne recherchent que le profit et sont prêtes à sacrifier la planète pour parvenir à leurs fins. D’autres entreprises pétrolières telles que Shell et Statoil prévoient également d’effectuer des forages dans les eaux glacées de l’Arctique.

L’acte de protestation des militants Greenpeace à Bâle s’inscrit dans le cadre de la campagne internationale de Greenpeace pour la protection de l’Arctique. L’organisation indépendante de protection de l’environnement se bat depuis deux ans pour la création d’une zone naturelle préservée autour du pôle Nord. Tous ceux qui veulent soutenir ce projet peuvent le faire sur www.greenpeace.ch/arctique

Action au stade Saint-Jacques from Greenpeace Suisse on Vimeo.