Greenpeace dénonce une fois de plus les lacunes de la RSPO (Roundtable Sustainable Palm Oil: table ronde sur l’huile de palme responsable) dans un récent rapport. Les industries utilisatrices d’huile de palme doivent appliquer des normes plus rigoureuses afin de cesser de détruire les forêts.


Des membres de la RSPO contribuent à la déforestation. ©Greenpeace/Ifansasti

 L’Indonésie est le premier producteur mondial d’huile de palme brute. Elle a perdu au moins 1,24 million d’hectares de forêts entre 2009 et 2011. On estime que 15 millions d’hectares environ ont été alloués sous forme de concessions pour développer cette industrie. La production d’huile de palme est en fait le principal moteur de la destruction des forêts en Indonésie.

Les membres de la RSPO contribuent à cette déforestation catastrophique: les concessions des sociétés Genting, Surya et Wilmar affichent les taux de déforestation les plus élevés. La RSPO veut que ses membres montrent l’exemple en matière de durabilité. Mais elle doit renforcer ses normes de façon à interdire le défrichage des forêts tropicales et l’aménagement de plantations sur des tourbières. Elle doit ensuite veiller à ce que ses critères soient appliqués à la lettre. Les industries utilisatrices d’huile de palme doivent cesser de s’approvisionner en huile de palme non durable afin de garantir la « Zéro déforestation » et montrer l’exemple en garantissant la traçabilité de leurs produits.

Greenpeace n’appelle pas les entreprises à abandonner le système RSPO, mais plutôt à dépasser ses normes. Elle estime que les initiatives prises par certaines entreprises doivent se généraliser. Pour progresser vers l’objectif « Zéro déforestation », le marché doit prendre ses responsabilités et assainir l’ensemble de ses chaînes d’approvisionnement.

Télécharger le rapport « Destruction certifiée » (PDF)