La campagne de Greenpeace pour la protection de l’Arctique porte ses premiers fruits. Après la récente adoption d’une résolution sur la protection de l’Arctique par le Parlement européen, c’est au tour du Parlement néerlandais de demander une interdiction des transports de pétrole lourd dans le pôle Nord.


Le gouvernement néerlandais doit s’engager pour protéger l’Arctique. ©Greenpeace/Lundahl (Archives)

 

Le Parti néerlandais du travail (PvdA) a lancé cette votation parlementaire, après l’annonce du prochain et premier transport en direction de l’Europe de pétrole extrait dans l’Arctique par le groupe russe Gazprom. Depuis décembre 2013, la plateforme de forage Prirazlomnaya, du groupe pétrolier de l’Etat russe, opère à proximité de plusieurs réserves naturelles dans l’Arctique.

Le texte voté par le Parlement des Pays-Bas stipule que: « Etant donné que le forage et le transport de pétrole lourd dans l’Arctique constituent une importante menace pour cette région et que la convention MarPol interdit déjà le transport de pétrole lourd dans l’Antarctique, nous exigeons du gouvernement qu’il applique cette interdiction ».

Le gouvernement néerlandais doit agir. Il doit s’engager pour que du pétrole lourd provenant de l’Arctique n’entre pas dans un port des Pays-Bas, ainsi que pour la mise en place d’une interdiction internationale de transporter du pétrole dans l’Arctique.

Nadine Berthel, chargée de la campagne Arctique chez Greenpeace Suisse, déclare: « Cette décision constitue un signal clair pour Gazprom et pour le groupe pétrolier néerlando-britannique Shell, qui vise aussi le pétrole présent dans l’Arctique, mais doit pour le moment renoncer à forer au large de l’Alaska, suite à une série de pannes et à des plans d’urgence insuffisants. Qu’un vote aussi fort ait eu lieu dans la patrie de Shell donne de l’espoir en l’avenir. »

Ces trois dernières années, des militants Greenpeace se sont engagés de façon répétée contre les forages pétroliers dans l’Arctique. L’automne dernier, après avoir protesté pacifiquement contre la plateforme de forage Prirazlomnaya de Gazprom, l’équipage du bateau Greenpeace Arctic Sunrise, dont le Suisse Marco Weber faisait partie, a été détenu deux mois en Russie. Peu avant la fin de l’année, une amnistie décrétée par le président Vladimir Poutine leur a permis de quitter le pays.

La pétition Greenpeace demandant une réserve naturelle dans l’Arctique a déjà obtenu le soutien de cinq millions de personnes sur toute la planète. Merci de la signer vous aussi.