Tepco a débuté mercredi une opération qui consiste à déverser 560 mètres cubes d’eau radioactive en mer. Une décision vivement dénoncée par les organisations environnementales. Pour Greenpeace Japon, « la décision de rejeter l’eau souterraine en mer est basée sur le scénario ‘pas d’autre choix’ et non sur une solution de long terme pour les habitants de Fukushima et du Japon » ajoutant que « de l’eau radioactive s’écoule en mer depuis l’accident de mars 2011 ». Heureusement, une bonne nouvelle est aussi venue du Japon ce mercredi: le tribunal de la préfecture de Fukui empêche le redémarrage des réacteurs 3 et 4 de la centrale d’Ōi, au centre du pays, pour garantir la sécurité de la population.

Tepco a débuté mercredi une opération qui consiste à déverser 560 mètres cubes d’eau radioactive en mer. Une décision vivement dénoncée par les organisations environnementales. Pour Greenpeace Japon, « la décision de rejeter l’eau souterraine en mer est basée sur le scénario ‘pas d’autre choix’ et non sur une solution de long terme pour les habitants de Fukushima et du Japon » ajoutant que « de l’eau radioactive s’écoule en mer depuis l’accident de mars 2011« . Heureusement, une bonne nouvelle est aussi venue du Japon ce mercredi: le tribunal de la préfecture de Fukui empêche le redémarrage des réacteurs 3 et 4 de la centrale d’Ōi, au centre du pays, pour garantir la sécurité de la population.

Depuis le début de la catastrophe de Fukushima, le Japon vit un paradoxe qui ne cesse d’interpeller l’opinion publique occidentale. La population a pris conscience du danger lié à l’exploitation de réacteurs nucléaire et est devenue majoritairement défavorable au nucléaire. Mais paradoxalement, le gouvernement japonais, élu en décembre 2012, fait tout son possible pour relancer les centrales nucléaires. Depuis mars 2011, les 48 réacteurs du pays ont tous été mis à l’arrêt pour une période indéfinie afin notamment d’intégrer de nouvelles normes de sécurité.

Les deux derniers réacteurs du pays qui ont été stoppés étaient les unités 3 et 4 de la centrale nucléaire d’Ōi, en septembre 2013. Depuis le Japon vit sans nucléaire. Lors de la mise à l’arrêt du réacteur 4, près de 9’000 personnes avaient manifesté à Tokyo afin d’exiger une sortie de l’atome pour le pays, une des nombreuses manifestations organisées ces trois dernières années dans le pays.

Malgré tout, l’exploitant de la centrale d’Ōi, l’entreprise Kansai Electric Power, souhaitait absolument relancer ses deux réacteurs. Cette décision a été attaquée en justice par 189 citoyens japonais, dont 166 riverains de la centrale. Le 21 mai dernier, le tribunal de la préfecture de Fukui donnait raison à ces recourants, et bloquait le redémarrage de la centrale. Cette décision a été justifiée par le danger que ces installations font peser sur la population.

C’est la première fois qu’une cour de justice interdit le démarrage d’un réacteur au Japon depuis le tsunami de mars 2011. « Il s’agit d’une victoire réjouissante dans un pays où l’opinion publique, majoritairement défavorable au nucléaire n’est pas prise en considération et où les victimes directes de la catastrophe de Fukushima sont ignorées, voire méprisées, par les autorités », nous rappelle Florian Kasser, notre chargé de campagne nucléaire. « Malgré la promesse de l’exploitant de faire appel de cette décision, ce verdict permet d’espérer un changement de trajectoire dans la politique énergétique du pays. »

Mathias Schlegel est porte-parole de la campagne Climat & Energie de Greenpeace Suisse

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