Dans l’Arctique, l’Esperanza, un bateau Greenpeace, empêche l’installation de la plus septentrionale plateforme pétrolière de Statoil en occupant l’emplacement où le groupe pétrolier norvégien prévoit d’installer le Transocean Spitsbergen. La plateforme devrait arriver sur site dans un jour. Greenpeace appelle le gouvernement norvégien à protéger la réserve naturelle arctique de l’île de Bear Island toute proche et à écouter les craintes de plus de cinq millions de personnes qui ont signé la pétition qui prévient des risques de marée noire dans le fragile environnement arctique.


Transocean Spitsbergen, la plateforme pétrolière de Staloil. ©Greenpeace

 Sune Scheller, chargé de campagne arctique chez Greenpeace, est à bord de l’Esperanza. Il a déclaré: « Nous agissons avec le soutien de dizaines de milliers de personnes qui ont écrit au gouvernement norvégien pour lui demander de mettre fin à ce projet irresponsable. Nous ne sommes qu’à quelques jours de navigation de Bear Island, un endroit d’une incroyable beauté naturelle. Notre bateau bloque cette plateforme géante parce que nous savons que forer du pétrole dans l’Arctique n’est pas qu’une menace pour la faune qui y vit, mais constitue une des caractéristiques de notre époque qu’il ne faut plus faire. »

Vendredi dernier, suite à un recours de Greenpeace, l’Agence norvégienne de l’environnement a suspendu le projet de forage Hoop de façon extraordinaire, seulement quelques jours avant le début prévu des forages. Mais Statoil n’a pas renoncé à acheminer sa plateforme sur zone. Le recours de Greenpeace se base sur la proximité du projet de forage de Statoil avec la limite de la banquise et de la réserve de Bear Island. Statoil doit maintenant remettre ses projets de forage jusqu’à ce que le recourt ait été examiné.

Selon les propres évaluation de Statoil, une marée noire provenant du champ pétrolier de Hoop pourrait atteindre Bear Island en moins d’une semaine et y avoir un effet dévastateur sur la faune arctique. De grandes distances, l’obscurité, le frois intense et la banquise font que les plupart des équipements de remédiation d’une marée noire y seraient inopérants.

« Le gouvernement norvégien qui possède 67% de Statoil devrait retirer toute autorisation de forer à moins de 100 km de la limite historique de la banquise telle que définie par l’Institut polaire norvégien. En tant qu’Etat arctique, la Norvège devrait être en pointe de la protection de l’Arctique et pas de sa destruction, » ajoute Sune Scheller.

Signez notre pétition en ligne (en anglais)