Vendredi soir, l’entreprise Axpo a annoncé réajuster la valeur de ses centrales nucléaires vers le bas. Le groupe zurichois qui exploite notamment la centrale nucléaire de Beznau, effectuera une correction de valeur de 1,5 milliards de francs suisses sur plusieurs de ses installations. L’entreprise affronte depuis quelques années des difficultés financières et ne trouve pas de parade. Axpo a également annoncé vouloir prolonger la durée d’activité de ses centrales nucléaires jusqu’ à 60 ans de service. C’est un signe clair qu’elle continue de donner plus d’importance à ses finances qu’à la sécurité de la population. Il vaudrait mieux abandonner enfin cette stratégie basée sur les énergies du passé.

Vendredi soir, l’entreprise Axpo a annoncé réajuster la valeur de ses centrales nucléaires vers le bas. Le groupe zurichois qui exploite notamment la centrale nucléaire de Beznau, effectuera une correction de valeur de 1,5 milliards de francs suisses sur plusieurs de ses installations. L’entreprise affronte depuis quelques années des difficultés financières et ne trouve pas de parade. Axpo a également annoncé vouloir prolonger la durée d’activité de ses centrales nucléaires jusqu’ à 60 ans de service. C’est un signe clair qu’elle continue de donner plus d’importance à ses finances qu’à la sécurité de la population. Il vaudrait mieux abandonner enfin cette stratégie basée sur les énergies du passé.

« La décision d’augmenter la durée d’amortissement des centrales nucléaires n’est rien d’autre qu’une tentative désespérée de couvrir les mauvais choix fait par le passé », déclare Marco Pfister, chargé de campagne pour Greenpeace Suisse. Il est inacceptable de décider de prolonger la durée de service des réacteurs nucléaires, uniquement pour avoir moins à amortir chaque année. « C’est un signe évident qu’Axpo donne plus d’importance à sa propre santé financière qu’à la protection de la population », ajoute Marco Pfister. « Et comment expliquer que les investissements censés garantir la sûreté des centrales, pour une période d’activité de 50 ans, soit tout à coup suffisant pour dix années supplémentaires? »

Parmi les erreurs du passé, on peut notamment citer la décision malheureuse d’investir 700 millions de francs suisses dans des travaux de rééquipements de la centrale de Beznau. L’annonce de cet investissement s’est faite en 2012, année où les évolutions du marché de l’électricité qui posent aujourd’hui problème à Axpo étaient déjà connus.

En instaurant une durée maximale de service contraignante pour les centrales nucléaires de notre pays, les chambres fédérales pourraient enfin mettre un terme au jeu dangereux auquel se livre Axpo. Les cantons, propriétaires du groupe zurichois, doivent lui imposer rapidement une stratégie de transition énergétique et de sortie du nucléaire. Autrement, les risques financiers et sécuritaires continueront d’augmenter pour la population suisse.

Mathias Schlegel est porte-parole de la campagne Climat & Energie de Greenpeace Suisse

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