Le groupe pétrolier espagnol Repsol met un terme à ses prospections de pétrole controversées au large des Canaries. Des militants Greenpeace avaient soutenu la population des Canaries et le gouvernement régional dans leur lutte contre les dangereux forages pétroliers dans ces eaux écologiquement uniques.

Le groupe pétrolier espagnol Repsol met un terme à ses prospections de pétrole controversées au large des Canaries. Des militants Greenpeace avaient soutenu la population des Canaries et le gouvernement régional dans leur lutte contre les dangereux forages pétroliers dans ces eaux écologiquement uniques.

« Les forages exploratoires ont bien confirmé la présence de pétrole et de gaz, mais les couches sont trop fines pour qu’une extraction soit envisageable. » C’est la raison officielle invoquée par Repsol pour cesser ses travaux exploratoires. Mi-novembre 2014, le géant pétrolier avait commencé ses forages exploratoires à 60 kilomètres au large des côtes paradisiaques de Lanzarote et de Fuerteventura, malgré l’opposition claire et ferme du gouvernement de l’archipel et de sa population. Le gouvernement espagnol avait précédemment accordé l’autorisation nécessaire à l’entreprise.

Dans un premier temps, les tribunaux avaient rejeté tous les recours des organisations écologistes et du gouvernement régional; le gouvernement espagnol avait aussi tenté de stopper les initiatives citoyennes. Et finalement, il a envoyé la Marine espagnole pour défendre les intérêts du groupe pétrolier. C’est ce qu’ont compris à leurs dépens les militants Greenpeace qui protestaient pacifiquement contre les forages sur des canots pneumatiques lancés depuis l’Arctic Sunrise. Trois d’entre eux ont été blessés. Et l’Arctic Sunrise a ensuite été arraisonné durant quelques jours. Mais il a reçu un accueil très chaleureux à son arrivée aux Canaries.

L’opposition locale était énorme et la pression manifestement trop élevée pour le gouvernement espagnol. L’exemple de « Deepwater Horizon » montre bien les dangers que représentent de tels forages d’essai. Alors que cette plateforme exploitée par BP effectuait des forages identiques dans le Golfe du Mexique en 2010, une explosion avait provoqué l’une des pires marées noires de l’histoire.

Et il y a environ douze ans, le Prestige – qui n’avait qu’une coque simple et transportait 77’000 tonnes de pétrole – s’est brisé au large de la Galice. Ce naufrage a pollué les côtes espagnoles et a même atteint la France. Ce fut la pire catastrophe écologique sur les côtes européennes, tuant des centaines de milliers d’animaux. S’il y avait eu un accident pétrolier au large des Canaries, cela aurait particulièrement touché l’industrie touristique et les pêcheurs locaux, en plus de la faune et de la flore uniques.

Une transition énergétique planétaire est indispensable. Continuer d’extraire du pétrole des profondeurs marines ou de l’Arctique favorise le réchauffement climatique et risque de détruire des écosystèmes uniques.

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