2015 est une année importante pour le climat. La Conférence de Paris, qui se déroulera fin novembre, doit impérativement se conclure par la signature d’un accord contraignant permettant d’arriver à 100% d’énergies renouvelables pour tous. Malheureusement les objectifs affichés jusqu’à maintenant par les gouvernements restent insuffisants. Par bonheur, en 2015, de nombreuses organisations citoyennes comprennent qu’elles peuvent agir sans attendre les gouvernements. C’est le message que 250 organisations de la région lémanique ont souhaité faire passer le week-end du 18 au 20 septembre dernier, lors de d’Alternatiba Léman, qui s’est déroulé à Genève.

Les bénévoles Greenpeace à AlternatibaTransition énergétique, agriculture de proximité, finance éthique, écohabitat, mobilité durable, solidarité internationale,…. Voici quelques-unes des thématiques qui ont occupé les participants durant ces trois jours. La présence de Greenpeace était assurée par les bénévoles des groupes régionaux de Suisse romande. Ces derniers ont choisi de s’intéresser à la question du désinvestissement. La plupart des institutions effectuant des placements financiers, comme les banques, les fonds de pensions ou même les églises, investissent dans des projets liés aux énergies fossiles. Cela revient à investir dans le réchauffement climatique. Les bénévoles ont reçu le soutien de l’association Fossil Free qui a lancé à cette occasion un site Internet, où chaque citoyen suisse peut appeler les principaux organismes financiers de Suisse à se retirer des énergies fossiles. Nous vous invitons à vous y rendre: www.monargentzerofossile.ch

Une autre thématique importante pour les bénévoles Greenpeace concerne le secteur agroalimentaire et son impact sur le réchauffement climatique. 20% des émissions de gaz à effet de serre et 28% de la pollution individuelle des Suisses sont dues à l’alimentation. Le rôle de la production de viande est particulièrement critique. Les bénévoles ont donc diffusé de l’information sur l’empreinte écologique de la production de viande et de fourrage, et ont invité les visiteurs à déguster des tartines végétaliennes.

Si les autorités ne mettent pas en place des politiques à la hauteur du défi climatique, ce sera aux citoyens de se mobiliser. Et cette logique peut être reportée à tous les aspects de la lutte pour la protection du climat. Mais pour y arriver il faudra continuer d’informer la population et de mobiliser. L’inadéquation de la politique climatique face au péril que représente le réchauffement pour la sécurité a poussé Greenpeace Suisse à lancer la Police du climat, afin de poursuivre les auteurs de crimes climatiques et de faire de la prévention auprès de la population. Vous pouvez aider la Police du climat en vous rendant à l’adresse suivante: http://policeduclimat.ch.

Mathias Schlegel est porte-parole Climat & Energie pour Greenpeace Suisse.

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