L’exploitant de la centrale de Leibstadt est probablement responsable pour les dommages observés sur huit gaines d’éléments de combustibles. Greenpeace Suisse exige que toute la lumière soit faite.


Greenpeace Suisse exige que toute la lumière soit faite sur les origines de ces dommages. ©Greenpeace/Limina/ExPress

Greenpeace Suisse exige que toute la lumière soit faite sur les origines de ces dommages. ©Greenpeace/Limina/ExPress

Au soir du lundi 22 août, l’exploitant de la centrale de Leibstadt annonçait que huit éléments de combustibles étaient endommagés et allaient devoir être remplacé. Cela implique de devoir prolonger l’arrêt de la centrale pendant deux mois. En comptant la période liée à l’inspection annuelle, la centrale de Leibstadt restera au repos forcé pendant trois mois cette année.

« On a jamais observé un problème aussi sérieux en Suisse« , affirme Florian Kasser, chargé de campagne nucléaire pour Greenpeace Suisse. « D’après tout ce que nous savons, un phénomène d’oxydation aussi rapide sur plusieurs éléments de combustible est complètement inédit dans le pays ».

Leibstadt garde le silence sur les raisons expliquant les problèmes observés. Il semble que les dommages touchant les éléments de combustibles, et qui s’apparentent à de la rouille, sont apparu en seulement une année d’exploitation. On en déduit qu’il s’agit probablement d’une faute de l’exploitant qui a entrainé cette situation, et non un défaut de production. « Une erreur dans la composition chimique de l’eau de refroidissement est une explication possible« , explique Florian Kasser.

Le dimensionnement des éléments de combustible, c’est-à-dire la manière d’arranger les barres de combustible dans le cœur du réacteur, peut également être à l’origine de ces difficultés. Il y a par contre peu de chances qu’il s’agisse d’un défaut de conception. L’industrie nucléaire travaille depuis des années sur la qualité des éléments de combustible qui s’améliore constamment.

Des dommages sur les éléments de combustibles doivent être pris très au sérieux. Les gaines concernées représentent une protection importante. « La défaillance d’une barre de combustible peut entrainer une contamination radioactive du circuit primaire », explique Florian Kasser. Dans le pire des cas, cela peut entraîner un incident grave. Greenpeace Suisse exige que toute la lumière soit faite sur les origines de ces dommages avant qu’une remise en service du réacteur de Leibstadt soit envisagée.