L’initiative pour des multinationales responsables a été déposée aujourd’hui à Berne. Elle est soutenue par 80 organisations de la société civile, dont Greenpeace, qui partagent la même vision. La qualité suisse doit inclure la protection des droits humains et de l’environnement.

120 000 signatures valides ont été déposées en faveur de l’initiative pour des multinationales responsables à la Chancellerie fédérale. Cette initiative se base sur les Principes directeurs de l’Organisation des Nations Unies (ONU) relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme, adoptés à l’unanimité en 2011. Elle demande que les sociétés suisses assument un devoir de diligence raisonnable en matière de droits humains et d’environnement dans l’ensemble de leurs relations d’affaires.

Concrètement, les entreprises suisses auraient l’obligation d’analyser les risques d’atteintes aux droits humains et à l’environnement liés à leurs activités ainsi qu’à celles de leurs filiales et sous-traitants, de prendre les mesures adéquates pour y remédier, et de rendre compte publiquement de leur analyse et des mesures adoptées. Si une multinationale ne remplissait pas son devoir de diligence, elle pourrait avoir à répondre des dommages causés par une filiale à l’étranger.

La qualité suisse est synonyme d’exigences élevées, de travail soigné et de relations d’affaires loyales. Les sociétés bénéficiant à l’étranger de cette réputation doivent respecter les standards internationaux. Malheureusement, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Certaines sociétés, domiciliées en Suisse, ne tiennent pas compte des risques pour les droits humains et l’environnement découlant de leurs activités. L’initiative pour des multinationales responsables entend donc combler cette lacune importante, en imposant des exigences contraignantes pour les multinationales.

Françoise Debons Minarro est porte-parole Biodiversité & Toxiques 

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