Axpo a remis ses conclusions concernant l’état de l’acier de la cuve de pression de Beznau 1 à l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN). Il s’agit des éléments sur lesquels l’entreprise s’appuie pour affirmer que le millier de défauts observés dans la cuve ne porte pas atteinte à la sécurité de la centrale. Greenpeace Suisse émet de gros doutes concernant cette démonstration et appelle à plus de transparence.

Axpo s’aventure en terres inconnues avec cette démonstration. L’exploitant de Beznau affirme que le plus vieux réacteur du monde peut être remis en service en se basant sur des tests effectués sur une copie d’une partie de la cuve. Cette méthode ne tiendrait probablement pas le coup face à une analyse critique. Plusieurs experts indépendants partagent ces doutes, comme cela a pu être observé fin octobre lors de l’audition publique organisée à Baden, dans le canton d’Argovie.

Axpo fait encore une fois preuve d’un optimisme de circonstance en affirmant que Beznau 1 pourrait rester en service 60 ans. A plusieurs reprises dans le passé, Axpo s’est montré incapable d’évaluer correctement la dimension du problème et les efforts nécessaire pour réaliser l’expertise de sécurité.

Pas de décision derrière des portes closes
La démonstration est maintenant sur le bureau de l’IFSN. Greenpeace demande aux experts de l’IFSN et à ceux du comité international d’examen mis en place en 2015, de faire preuve de la plus grande prudence, dans l’intérêt de la population. Ce qui compte le plus c’est de faire preuve de transparence. Greenpeace exige d’Axpo qu’elle rende publique les documents sur lesquelles elle base sa démonstration avant une éventuelle remise en service du réacteur. De cette manière, ils pourront également être examinés par des experts externes à l’IFSN et au comité international. Une décision d’une telle importance ne peut pas être prise derrières des portes closes.

Mathias Schlegel est porte-parole Climat & Énergies de Greenpeace Suisse

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